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L' Enseignement Du Yoga Suprême

  • : L'Union Divine - La Fine Fleur Du Yoga
  • : Le Yoga est l'expérience directe de la Réalité. C'est la réalisation du Soi dans sa plénitude, l'Etat Divin. Dans ce blog vous trouverez l'essentiel de ce que vous devez savoir sur ce sujet : l'historique, la philosophie, la métaphysique, l'être humain, l'aspirant au Yoga, les différentes formes du Yoga, la Libération Spirituelle, l'Union Divine, les plus grands Maîtres spirituels et les principaux textes anciens. Un lexique, une bibliographie et quelques vidéos compléteront cet enseignement du Yoga Suprême.
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Le Chemin De L' Auteur

  • La fine fleur du yoga
  • Adoration - Connaissance - Méditation - Œuvres - Bhakti - Jnâna - Râja - Karma - Hatha - Yoga - Ayurvéda - Spiritualité - Gnose - Christianisme - Soufisme - Taoisme - Unité - Amour - Partage
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Cherchez Et Vous Trouverez !

Les Chemins De L' Inde

undefinedCarte de l'Inde ancienne

bhimbetka-inde.jpgBhimbetka

harappa.jpgHarappa

 Mohenjo-Dora

lingam-harappa.jpgLinga Harappa

harappa-yogin.jpgYogin Harappa

undefinedPashupati

tr-thankara-jain.jpgJain Trithankara

jain-trithankara.jpgTrithankara

premiers-aryens.jpgAryen Perse

Rig-Veda.jpgRig-veda

Indra.jpgIndra

Agni.jpgAgni

undefinedSanskrit

sadashiva.jpgSadashiva

trimurti.jpgTrimurti

brahma-copie-1.jpgBrahma

vishnou.jpgVishnou

shiva-copie-1.jpgShiva

sc-nes-de-vie-de-Bouddha.jpgScènes de la vie de Bouddha

undefinedBouddha

undefinedBouddha
style gréco-indien

mahavira-copie-2.jpgMahavira

le-sermon-de-mahavira.jpgLe sermon de Mahavira

ajanta.jpgAjanta

elephanta.jpgElephanta

empire-Maurya.jpgEmpire Maurya

nataraja.jpgNataraja

undefinedShankaracharya

undefinedAbhinavagupta

natha-yoga.jpgNatha-yoga

hatha-yoga-1.jpgHatha-yoga

rama.jpgRama

krishna-3.jpgKrisnha

krishna-et-les-gopis.jpgKrishna et les gopis

sultan-de-delhi.jpgSultan de Delhi

undefinedAkbar

soufi-1.jpgSaints Soufis

caitanya.jpgCaitanya

vallabha.jpgVallabha

Mirabai.jpgMirabaï

guru-nanak.jpgGuru Nanak

kabir.jpgKabir

sri-ramakrishna.jpgShri Ramakrishna

sri-aurobindo.jpgShri Aurobindo

ramana-maharshi.jpgRamana Maharshi

swami_ramdas.jpgSwami Ranmdas

ma_ananda_moyi.jpgMa Ananda Moyi


 

Les Chemins De L' Union

Les Chemins Des Annuaires

         145  

http://annuaireduyoga.com

lui

Merci de votre visite et à bientôt 

Om Shanti

   
 
http://www.yoganet.fr

    5 posture du lotus 

http://annuaire.pro/yoga/    

 

/ / /

INTRODUCTION

.

- A l’heure actuelle, beaucoup de personnes pensent que la spiritualité et la religion sont des inventions purement humaines, ayant pour but d’asservir les peuples, et qu’il faut les combattre.

- A l’heure actuelle, beaucoup de personnes pensent que la spiritualité et la religion sont des sujets totalement obsolètes, et qu’il faut les ignorer.

- A l’heure actuelle, beaucoup de personnes pensent que seules leur spiritualité et leur religion sont les vraies et les meilleures, et qu’il faut combattre les autres, ou les ignorer.

- A l’heure actuelle, beaucoup de personnes pensent que Dieu ou le Seigneur existent, mais se situent à l’extérieur d’elles-mêmes, et qu’il faut attendre la vie future pour pouvoir les rencontrer.

- A l’heure actuelle, rares sont les personnes qui ont réellement compris que : « Le royaume des cieux est au-dedans de nous » (la bonne nouvelle des Evangiles), et que c’est là qu’il faut vraiment chercher.

- Pourtant, tous les plus grands maîtres spirituels des grandes religions de l’humanité ont exactement dit la même chose : au-delà de la dualité et des divisions de ce monde, la béatitude du Soi, du Seigneur, nous attend à l’intérieur ; en Lui !

Allons à l'essentiel

Cet enseignement s’adresse à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté qui ont soif d’une authentique spiritualité libératrice universelle. C’est une étude et une réflexion, c’est une pratique et une réalisation, c’est une grâce et une bénédiction. Il faut d’abord se poser et prendre le temps de lire et de relire ; de se laissez imprégner par les versets essentiels de tous les saints des grandes religions de l'humanité et par les enseignements des plus grands maîtres spirituels.                

"Connais-toi toi-même" 

Toutes les traditions spirituelles de l’Orient et de l’Occident ont insisté sur la nécessité primordiale de la connaissance de soi ; non dans le sens de la psychologie moderne, mais dans le sens de la métaphysique classique. C’est une véritable quête intérieure ; le couronnement de notre foi. Nous devons chercher et trouver le royaume des cieux en nous-même, et le cheminement nous est donné par les versets essentiels de tous les livres saints des grandes religions de l’humanité. C’est ainsi qu’en étudiant les écrits des plus grands maîtres spirituels (de l’Orient et de l’Occident), nous pouvons nous rendre compte qu’il y a concordance dans leurs enseignements, et qu’au-delà de la dualité et des divisions de ce monde, la vérité est une et intemporelle. Les " Dialogues avec l’ange " (de Gitta Mallasz) nous le confirment de nouveau à notre époque, et c’est précisément ce que j’ai voulu retransmettre dans ce petit ouvrage. Prenant exemple sur les anciennes Upanishads du yoga, ce court texte d’une vingtaine de pages, expose, en un langage clair et moderne, l’enseignement de l’identité suprême et de la félicité de la non-dualité. Aux versets originaux (en gras), j’ai rajouté mes propres commentaires, pour en élargir le sens, et pour donner à la lecture une autre dimension. Les extraits et les citations viennent en complément à la compréhension de ce livre, et agissent comme une sorte de ciment céleste. Le caractère profondément spirituel et religieux de ce petit trésor saura, j’espère, éveiller l’ardeur du chercheur pieux qui n’est pas enfermé dans une vision trop étroite de la religion. C’est pourquoi il demande à être, non point simplement lu, mais étudié, comme il se doit. Mais avant de passer au texte proprement dit, considérons trois points essentiels.

Premièrement :

Crois-tu en ton Seigneur ? Crois-tu à sa félicité ? Il est le Cœur, le Centre, le Soi, l’Esprit-Saint, Dieu en Personne ; Lui, le Bienheureux Seigneur Miséricordieux. Sa nature est conscience et béatitude, silence et paix, unité et perfection. C’est le royaume des cieux qu’il faut chercher et trouver en nous-même. C’est la station suprême des soufis, c’est le quatrième état des yogins ; c’est la réalisation spirituelle qui commence maintenant dans cette vie terrestre, et se poursuit par-delà la mort dans la vie céleste.

Deuxièmement :

La vie spirituelle est existentielle. Cela veut dire que pour tout un chacun, elle peut exister ou ne pas exister. C’est nous-même qui l’engendrons, et la développons au fil du temps. Il ne s’agit pas d’une croyance ou d’une espérance, mais d’une véritable réalisation spirituelle qui s’opère au quotidien par l’adoration, par la connaissance, par la méditation, par la contemplation et par les œuvres. C’est notre tâche, c’est notre but, et c’est le sujet même de ces nouveaux versets. 

Troisièmement :

Mais à quoi bon ces nouveaux versets, puisque personne ou presque, ne les lira. A quoi bon cette ultime vérité, puisque tout le monde ou presque, est persuadé d’avoir raison. A quoi bon cette petite goutte d’ambroisie, puisque l’humanité entière ou presque, n’a pas soif de spiritualité. Pour toi seul, l’assoiffé, le cœur pur, l’esprit libre ; pour toi qui as reçu la grâce de ton Seigneur, j’ai écrit ces nouveaux versets. Puisse cet enseignement de l’identité suprême et de la félicité de la non-dualité t’aider dans ton cheminement. Que le Seigneur te bénisse et te garde !

.

LE SEIGNEUR INTERIEUR

avec les commentaires de l'auteur

.                                               

I - L’ignorance des ignorants

1 - Vous n'avez pas la vraie science,

vous n'avez pas le vrai savoir,

vous mélangez tout !

L’ignorance spirituelle dans laquelle l’humanité entière est plongée en ce moment même, est la cause directe de tous les conflits et les malheurs sur cette terre. C’est un état de chute où l’être humain se trouve comme dépossédé de sa partie divine, de son Seigneur intérieur. Ceux qui croient détenir toute la science en ignorant leur propre Soi (leur Seigneur intérieur), connaissent seulement en eux-mêmes ce qui est de l’ordre de l’observable, et ils se trompent.

2 - Vous confondez l'individuel avec l'universel,

vous confondez l'universel avec l'individuel ;

vous connaissez la forme,

mais vous ignorez le fond.

Le Seigneur intérieur (le fond de l’Etre) se trouve au-delà de l’observable, au-delà des pensées et des rêves. L’esprit, quand il est au repos retrouve sa vraie nature. Dans le sommeil profond, l’ego n’existe plus, et toute notion de différence a disparue. L’ego (le moi) n’est qu’un masque qui apparaît dans l’état de veille, et se prolonge dans l’état de rêve. L’universel (ce qui est commun à tous les êtres - ce qui est libre de toutes particularités) n’est pas observable.

3 - C'est votre désir de possession

qui vous fait ignorer le fond.

Le désir de possession est présent en chaque être humain, et nous attire vers notre extériorité. Cela commence dès le plus jeune âge. Le sens du moi et du mien se développent en même temps ; on veut le désirable, et il se manifeste sous nos yeux. Notre désir de possession se concrétise de différentes manières et sur différents plans, tout le long de notre vie.

4 - Plus votre désir de possession est grand,

plus le fond vous échappe,

et vous devient inaccessible.

C’est pour cela que Jésus a dit qu’il était plus facile à un chameau de rentrer dans le trou d’une aiguille, qu’à un riche de rentrer dans le royaume des cieux. Si nous sommes accaparés par les richesses de ce monde, nous n’aurons pas le temps de nous intéresser aux richesses intérieures. La réalisation spirituelle demande que nous tournions notre regard vers l’essentiel, et cela n’est possible qu’avec le détachement.  

5 - La nature réelle du fond est :

conscience et béatitude,

silence et paix, unité et perfection.

Le Soi (la pure conscience divine) est paix et béatitude, et c’est dans le silence intérieur, au plus profond notre être, que règnent l’unité et la perfection. C’est le royaume des cieux des Evangiles, c’est la station suprême des soufis, c’est le quatrième état des yogins ; c’est la félicité de la non-dualité.

6 - Ne pas le savoir, c'est l'ignorance spirituelle,

le réaliser, c'est la véritable connaissance spirituelle.

Le fond de l’Etre (le Soi, le Seigneur intérieur) se trouve comme masqué par les imprégnations de toutes sortes qui se sont accumulées au fil des années sur l’écran de la pure conscience. Ce voile d’émotions, de rêves, de pensées, de mémoires, façonnent le moi, l’ego ; l’être limité dans l’espace et dans le temps. La véritable connaissance spirituelle est une réalisation qui transforme l’individu limité, le moi empirique, en Lui, le Seigneur Dieu.  

II - La connaissance spirituelle

1 - Il existe une connaissance

qui dépasse toutes les autres connaissances ;

c’est la connaissance spirituelle.

S’il existe une connaissance qui est magistralement ignorée aujourd’hui à notre époque, c’est bien la connaissance spirituelle. Pourtant la véritable connaissance spirituelle existe belle et bien ! Ce dont le monde est dépourvu en ce moment même, c’est d’authentiques grands maîtres spirituels ; de grands sages et de grands saints, pour diffuser cette connaissance spirituelle à l’humanité présente.

2 - Sa valeur est inestimable,

mais on ne peut ni l’acheter, ni la vendre.

Ceux qui voudraient acheter ou vendre la connaissance spirituelle se heurtent à quelque chose qui les dépasse totalement, et qui n’est pas de l’ordre du tangible. L’acquisition de la connaissance spirituelle est avant tout une grâce qui nous est donnée.

3 - C’est le plus grand de tous les trésors,

mais elle n’est accessible,

qu’à ceux qui ont la foi.

Ce qui est rare est aussi ce qui a le plus de valeur. Non pas une valeur marchande, comme l’or ou l’argent, mais une valeur salvatrice et rédemptrice pour l’être humain. Mais pour que cela se réalise, pour que la connaissance spirituelle nous transforme intérieurement, il faut impérativement la foi.

4 - Sans la foi en la connaissance spirituelle,

comment pourrions-nous la réaliser ?

Nous sommes tous des êtres de foi. Que nous mettions notre foi en la religion, en la politique, ou en quelques autres valeurs, cela reste toujours de la foi. Aussi la foi est-elle la condition sine qua non à notre réalisation. C’est une prédisposition qu’a l’être humain à aborder les questions d’ordre spirituel, une prédisposition à se tourner vers l’intérieur et à adorer Dieu.

5 - Comment pourrions-nous devenir des sages ?

Tous les grands sages de l’humanité étaient des êtres pleins de foi et d’humilité. La foi précède le miracle et non point l’inverse. Aussi, ceux qui attendent un miracle pour croire, peuvent attendre encore longtemps sans que rien ne se produise.

6 - Comment pourrions-nous devenir des saints ?

Où est la place de la sainteté dans le monde d’aujourd’hui ? Il existe encore des hommes et des femmes qui cherchent ardemment Dieu, que ce soit en Occident ou en Orient. Des hommes et des femmes qui ont consacrés leurs vies à la réalisation spirituelle. Ils sont très peu nombreux, comparés au reste de l’humanité, mais ils représentent le flambeau qui jamais ne doit s’éteindre sur cette terre ; le flambeau de la sainteté.    

7 - Sans la foi le doute s’installe,

et se transforme rapidement en pensées obsessionnelles,

qui éloignent davantage de la voie.

Notre foi doit être plus forte que le monde, plus forte que nos faiblesses. Si nous ne mettons pas volontairement le cap sur la réalisation spirituelle, nous risquons fort de nous perdre au premier détour d’un chemin. Or les chemins qui mènent à la perdition sont nombreux sur cette terre.

8 - La foi nous est donnée à seule fin,

que nous réalisions la connaissance spirituelle

qui réside dans le cœur de tous.

Nous devons avoir la foi d’un petit enfant. L’homme plein de doutes et d’incertitudes n’arrivera jamais à rien sur cette terre ; jamais il ne connaîtra la paix intérieure. En finalité, la foi est un avant-goût de la béatitude divine.

.

III - La vérité transcendante

 

1 - C'est au-delà de nos enfermements

et de nos multiples conditionnements,

que se cache la vérité.

Depuis les temps les plus anciens, les êtres humains, comme les animaux, sont conditionnés par leurs espace-temps respectifs. C’est une identification à l’aspect extérieur de l’Etre, et c’est un processus cosmique. L’identification est inhérente premièrement à la forme, puis aux émotions et aux idées. On s’identifie à un corps, à un métier, à une cause. On adhère au définissable, et on oublie son propre Soi, la vérité transcendante. Quant aux enfermements, c’est une attitude commune à tous les êtres humains qui sont persuadés d’avoir raison, alors qu’ils n’ont qu’une vision fragmentaire de l’Etre.

2 - Réaliser cette vérité transcendante,

est le but même de notre existence.

Autrement nous ne sommes que des animaux qui tâchons, tant bien que mal, tout le long de notre vie, à assouvir seulement nos besoins et nos désirs. Sans cet aspect transcendant de l’Etre, notre vie n’a pas de sens, pas de finalité ; si ce n’est que le néant.

3 - C'est la tâche de toute une vie,

et cela demande une vraie consécration.

Si nous ne mettons pas Dieu à la première place dans notre existence, nous n’avons en vérité, que très peu de chance de réaliser notre divinité durant notre vie terrestre. Cela demande que nous nous tournions vers l’essentiel, et que par là-même nous nous détournions du superficiel. Cela demande une grande force intérieure, une vraie consécration, tant le caractère hypnotique du monde est puissant.

4 - Nous devons tout d'abord,

faire de la recherche spirituelle, notre priorité.

Les réponses seront données à tous ceux qui se posent des questions (pertinentes) sur les enseignements des grands maîtres spirituels. En effet, pour pourvoir accéder à la connaissance spirituelle, il faut initialement avoir un intérêt pour la spiritualité ; sinon c’est impossible. La connaissance est enveloppée d’ignorance, c’est pourquoi tous les êtres humains sont égarés dès la naissance. A moins de rencontrer un véritable maître spirituel qui nous ouvre les yeux, nous devons étudier les écrits des grands sages et des grands saints qui nous ont précédé, et qui ont décrit leurs propres expériences spirituelles.    

5 - Puis nous devons nous tourner

vers notre Seigneur, avec foi et humilité.

Seul notre Seigneur est digne d’être adoré. Lui seul peut nous combler ! Jamais un être fini ne pourra être comblé par un autre être fini sur cette terre. La dévotion est un amour ardent pour Dieu, et dans cette adoration le vrai dévot participe déjà à sa félicité. Dieu étant le but même de notre existence, rien ne peut être comparé à cette réalisation spirituelle.   

6 - En finalité, nous devrons complètement

renoncer à nous-mêmes et à nos fausses identifications.

Nos différentes identifications sont autant de voiles qui masquent en permanence le Soi, notre Seigneur intérieur. Aussi, renoncer volontairement à ces fausses identifications, reconnaître la forme pour ce qu’elle est réellement, le lieu où se révèle le fond, nous ouvrent toutes grandes les portes de cette réalisation.  

7 - C'est à ce prix-là seulement,

que nous pourrons nous libérer de l'illusion de la dualité,

et réaliser notre divinité.

Pour toute chose il faut payer un prix, et la réalisation spirituelle n’échappe pas à cette règle. Le moi (le définissable, notre petite personne) est l’offrande suprême déposée sur l’autel du Divin. Avant j’étais moi, être limité et mortel, maintenant je suis Lui, Etre infini et éternel ; j’ai retrouvé ma véritable identité.

.

IV - Les deux natures de l’être humain

1 - Il existe deux natures dans l’être humain :

la nature extérieure et la nature intérieure,

ou la nature sensible et la nature divine.

L’être humain est à la fois un centre immuable (le Soi, la pure conscience divine) et une périphérie muable (le corps physique et énergétique). Cela peut paraître invraisemblable pour les matérialistes et les dualistes, mais penser que le créateur de toute chose se trouve en-dehors de sa création, est tout simplement le signe de notre profonde ignorance spirituelle.

2 - La nature extérieure est celle de la forme,

de l’existence que nous vivons sur terre

au travers de nos sens et de notre mental :

notre corps, nos énergies, nos humeurs,

nos émotions, nos pensées, nos rêves.

Toute la manifestation cosmique procède d’une division initiale au sein même de l’Un. Dieu est à la fois avec forme et sans forme. Avec forme, c’est l’univers visible dans toute sa diversité. Sans forme, c’est le Soi invisible, l’unique voyant de tout ce qui est ; la pure conscience divine.   

3 - C'est le monde de la dualité,

de la naissance et de la mort.

Par définition la manifestation cosmique est duelle. L’espace-temps, la création, mais aussi la destruction de toutes choses, n’existent qu’au sein de la pure conscience. L’idée même qu’un événement puisse exister en-dehors de la conscience est un non-sens. C’est donc à l’intérieur de ce grand miroir spirituel qu’est la pure conscience, que l’univers visible se déploie.

4 - C’est le monde de nos joies et de nos peines,

c’est le monde de nos errances et de nos illusions.

Nous sommes des êtres en devenir, et la dualité n’est certainement pas la finalité de notre existence. Aussi avons-nous à nous éveiller au Divin. C’est une seconde naissance, la naissance à l’Esprit.

5 - La nature intérieure est celle du fond,

de l’essence divine qui est :

conscience et béatitude,

silence et paix, unité et perfection.

Chercher Dieu en-dehors de soi-même, c’est Le manquer toujours. Croire que le Seigneur se situe en quelque endroit de l’univers, est une vision totalement infantile de la religion. C’est par manque de discernement et de réflexion que l’être humain vient à penser Dieu est un être lointain.  

6 - Le corps, la forme, de par sa transformation permanente,

ne peut être parfait, ni devenir parfait,

mais participe néanmoins à cette perfection,

comme un reflet, une expression.

La création toute entière est l’œuvre de Dieu. Ce que nous voyons, ce que nous entendons, ce que nous expérimentons, n’est que sa propre projection. C’est pourquoi nous devons à la fois adorer notre Seigneur, mais aussi aimer notre prochain comme nous-même ; puisque tout est Un.

7 - La perfection guide la forme dans son ascension,

mais dans son ignorance spirituelle,

l’homme la recherche à l’extérieur de Lui-même,

alors qu’elle réside à l’intérieur.

Faute d’être instruit correctement dans le domaine spirituel, l’être humain suit la voie de ses passions et de ses ambitions personnelles. Ignorant combien son Seigneur est proche, il explore le monde de la dualité, à la recherche de « quelque chose » qui se trouve en Lui. 

8 - Dans sa quête du bonheur,

l’homme s’accroche à ce qu’il peut.

L’être humain, qu’il soit croyant ou athée, aspire consciemment ou inconsciemment à un état qu’il a du mal à définir précisément, mais qu’il nomme volontiers bonheur. Cela pourrait néanmoins correspondre pour beaucoup de personnes, à un état de totale satisfaction qui dure dans le temps.

9 - Plus il s’illusionne, plus il s’éloigne de son centre,

et plus il Lui est difficile de reconnaître

son propre Soi, son Seigneur.

Dans la manifestation cosmique, rien n’est stable et ne dure éternellement. C’est pourquoi, l’homme sage, l’homme d’entendement, ne recherche pas sa satisfaction dans les choses éphémères, mais dans ce qui dure véritablement ; le Soi éternel.    

10 - Ceux qui L'approchent,

se font humbles aux pieds de leur Seigneur,

et ceux qui Le réalisent,

Le réalisent comme amour.

Seuls ceux qui sont humbles peuvent adorer leur Seigneur. Jamais un homme orgueilleux, imbu de sa personne, ne pourra se prosterner devant le Dieu vivant ; l’orgueil étant avec l’ignorance, les deux grands écueils de l’être humain. Quant à l’amour, c’est tout simplement l’unité retrouvée, le but même de notre existence.

.

V - L’Union Divine

1 - Telle est l’union divine

qui se présente à l’homme,

comme le passage glorieux,

entre un plan de conscience limité et conditionné,

à un autre plan de conscience illimité et non conditionné.

2 - Cet affranchissement de nos conditionnements

est la véritable libération spirituelle

qui nous conduit de la vie la plus basse,

à la vie la plus haute, à la vie divine.

3 - Elle est réalisable sur cette terre,

par les grands maîtres spirituels,

et à l’heure de la mort,

par le commun des croyants.

4 - A Dieu seul nous appartenons,

et à Lui nous retournerons.

5 - Gloire à Toi Seigneur !

.

VI - N’oublie pas ton Seigneur

1 - Ceux qui oublient leur Seigneur,

sont parmi les hommes, les égarés.

2 - Ils suivent le chemin de leurs passions,

et se rappellent rarement de Dieu.

3 - Quand ils souffrent ou qu’ils vont mourir,

ils peuvent se rappeler de Dieu et revenir à Lui.

4 - Ceux qui nient leur Seigneur,

par leurs paroles et par leurs actes.

5 - Ceux qui délibérément font le mal,

ceux-là sont les réprouvés.

6 - Ils se gonflent d’orgueil,

ils volent et ils tuent les autres sans aucune pitié,

et sont devant Dieu comme Satan.

7 - Ceux qui glorifient leur Seigneur,

par leurs paroles et par leurs actes.

8 - Ceux qui vivent selon son commandement

qui est amour et partage,

ceux-là sont les appelés.

9 - Ils participent déjà à sa félicité

et font le bien sur terre.

10 - Aussi n'oublie pas ton Seigneur,

Lui seul peut te sauver.

11 - Ne doute pas de sa présence,

à chaque instant Il est.

12 - Il est ta propre essence,

l'Esprit immaculé.

.

VII - Le libre arbitre

1 - Bien sûr, vous pouvez toujours niez Dieu,

et vous moquer de la religion,

mais vous devez savoir,

qu’arrivé au terme de votre existence,

il n’existe que deux voies :

celle qui mène à Dieu

et celle qui conduit au néant.

2 - C’est à vous de faire le choix,

c’est là votre libre arbitre.

3 - Ceux qui assassinent leur âme,

ceux qui nient l'amour,

et ceux qui entraînent les autres sur la voie du néant ;

ce sont eux les vrais perdants,

même si leurs vies durant,

ils n'ont cessé d'accumuler des richesses.

4 - Ils se sont illusionnés les uns les autres !

5 - La vraie richesse c’est l’amour,

et la vie spirituelle conduit à la vie éternelle.

6 - C'est ainsi que nous devenons ce que nous pensons ;

lumineux si nous nous tournons vers la lumière,

ténébreux, si nous nous tournons vers les ténèbres. 

.

VIII - L’Excellence n’appartient qu’à Dieu

1 - O vous les hommes de peu de foi,

vous qui recherchez les honneurs et la gloire.

2 - Vous êtes prompts à déclarer votre propre excellence,

vous vous donnez des titres,

vous vous attribuez des médailles,

mais vous n'êtes pas prompts à reconnaître

l'excellence de votre Seigneur.

3 - Votre orgueil vous a détourné du chemin

qui mène jusqu’à Lui.

4 - Vous n'êtes qu'au service de vos ambitions,

et de ceux qui vous dirigent.

5 - Vous avez fait de l'ego l'égal d'un dieu,

alors que l'ego n'est que l'ombre de votre Seigneur.

6 - Votre autosuffisance et votre prétention

à vous croire meilleur,

n'est que coquille vide.

7 - Le Seigneur réside à l'intérieur,

et vous ne le savez pas.

8 - Votre Seigneur a dit :

"Appelez-moi Je vous répondrai."

9 - La rencontre ne peut se faire qu'en nous-même.

10 - L'unité réside au-dedans.

11 - C'est le cœur spirituel de l'homme,

son Soi, son Seigneur, le tout en tout.

12 - Dieu ne fait pas de différence entre ses enfants.

13 - Tous Lui sont chers,

mais ceux qui se détournent de Lui,

sombrent dans la mort.

14 - Vous n'existez pas en dehors de Dieu !

15 - Reconnaissez l'excellence de votre Seigneur,

et soyez humbles et bons.

16 - Le Tout Miséricordieux dispense ses grâces à l'infini,

Lui qui parle toutes les langues,

les plus beaux noms Lui appartiennent.

17 - Chante sans cesse le nom du Seigneur et sa gloire,

afin que le miroir de ton cœur soit nettoyé.

18 - Ne doute pas, à Lui tu viendras,

c’est la promesse qu’Il ta fait,

car tu Lui es cher.

.

IX - L'Identité Suprême

1 - Parmi ses nombreux noms,

Lui, désigne l'essence même de son Etre,

son Identité suprême.

2 - D’âge en âge Il se révèle,

à ceux qui Le cherchent vraiment.

3 - Lui seul transcende tout,

Lui seul illumine tout,

Lui seul fait miséricorde.

4 - Par la foi que nous avons en Lui,

notre Seigneur et notre Dieu,

nous sommes appelés à sa félicité.

5 - Nul effort n’est requis pour devenir Lui.

Il faut simplement l’accepter.

6 - La séparation avec Dieu,

c’est le péché originel,

et le mensonge face à la vérité,

est comme l’ombre face au soleil.

7 - Gloire à Toi Seigneur !

.

X - L'état d'unité

1 - L'unité réside à l'intérieur,

dans le silence qui est :

conscience et béatitude, paix et perfection.

2 - Quand un homme vit en état d’unité,

il ne peut faire le mal,

il ne vit plus dans le mensonge.

3 - Tant qu’on n’a pas trouvé Dieu,

on vit dans les ténèbres,

on s’illusionne et on tâtonne.

4 - Nous ne sommes pas sur cette terre

pour faire la compétition,

ou pour faire la guerre,

mais pour rayonner la joie et la lumière,

et vivre en paix et en harmonie.

5 - Lui seul peut mettre tout le monde d’accord !

6 - Lui qui est chacun, Lui qui est tous !

7 - Lui en nous et nous en Lui !

8 - Quand son heure viendra,

tous verront par Lui !

.

XI - L'Eternelle Félicité

1 - Je suis Lui de toute éternité,

J’assume toutes les formes

et toutes les identités.

2 - Oublie-Moi, nie-Moi et ne pense qu’à toi seul,

et tu souffriras tôt ou tard,

de ta séparation avec ton Seigneur.

3 - Reconnais-moi, adore-Moi, sers Moi,

et tu hériteras de Mon Royaume qui est :

conscience et béatitude,

silence et paix, unité et perfection.

4 - Quand un homme a parfaitement réalisé,

que tout est Lui Dieu Un,

que le fini repose dans l’infini

et qu’il est amour,

toutes ses chaînes se brisent.

5 - Voir l’unité dans la multiplicité

et la multiplicité dans l’unité,

c’est se libérer de l’illusion de la dualité,

c’est obtenir la vision divine,

et s’immerger dans l’éternelle félicité.

.

XI - Le Saint Silence

1 - Si tu ne connais pas ton Seigneur,

s’Il t’échappe ou t’indiffère,

c’est qu’Il ne s’est pas encore révélé,

et que tu as des divisions en toi.

2 - Tant qu’il y a bavardage mental,

il y a dualité et séparation.

3 - Dès que le saint silence s’installe,

le Soi se révèle de Lui-même,

et illumine tout de l’intérieur.

4 - Recherche donc ce silence indicible

qui existe tout au fond de toi,

et que les mots et la pensée

sont incapables d’exprimer.

5 - Si tu Le reconnais,

si sa joie t’envahit,

et transcende tes pensées,

alors il n’y a plus de séparation,

entre ton être et son Etre,

et te voilà devenu Lui.

.

(Turya Tita)

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Les Upanishads

Les Upanishads

« Ici-bas, tous les êtres vivants sont aveuglés par l’ignorance fondamentale, jusqu’au moment où les ténèbres cèdent devant l’illumination de la Connaissance. » (Mantrika Upanishad)

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« La servitude se maintient en l’absence de recherche spirituelle, la Libération découle d’une telle recherche. Par conséquent, il faut pratiquer l’investigation de l’Atman à tout moment. » (Paingala Upanishad)

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« Celui qui sait voit Dieu partout ; l'ignorant voit le monde dans sa diversité et souffre comme l'enfant imaginant que son ombre est un fantôme. » (Yoga vasishtha)

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« L’âme sans Dieu est asservie, du fait qu’elle éprouve les diverses expériences. En connaissant Dieu, elle est libérée de tous les liens. » (Svetashvatara Upanishad)

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« Le Seigneur omniscient s’était uni à un grain de maya en pénétrant dans les êtres individuels, aussi fut-il Lui-même victime de l’illusion, et c’est ainsi qu’il devint l’individu incarné, le jiva. » (Paingala Upanishad)

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« L’Atman est Un, mais Il se morcelle à travers maya, bien que demeurant indivis en Son essence. En réalité, seule existe la non-dualité ; il n’existe ni vie empirique, ni multiplicité. » (Annapurna Upanishad)

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« Il est le Seigneur de la Totalité, omniscient, qui gouverne le plan subtil de la création. Il imprègne tous les êtres de part en part, Il est la source primordiale, l’origine et la fin de l’univers manifesté. » (Narada Paivrajaka Upanishad)

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« L’Etre Divin, qui est Un, est occulté en tous les êtres, omnipénétrant, Atman intime en toutes les créatures. Il préside à toute action, et réside en toutes choses. Il est le témoin, ainsi que la Pure Conscience, vierge des trois qualités primordiales. » (Svetashvatara Upanishad)

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« Cela d’où les êtres naissent, par quoi une fois nés ils vivent, en quoi ils retournent en mourant, Cela cherche à le connaître, c’est Cela le Brahman. » (Taittiria Upanishad)

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« Le monde n’est qu’une forme apparante issue du Principe informel dans lequel il réside et qui, à son gré, le développe ou le résorbe. » (Kâshikâ)

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« Shiva se tient dans le cœur de tous les êtres, où il est le témoin universel par la vertu de son troisième œil. C’est pourquoi le cœur est considéré comme étant Shiva, qui est le seul à accorder à l’homme la Libération. » (Pancha Brahma Upanishad)

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« Sache que le Soi est Conscience infinie, évident en soi-même au-delà de la destruction, illuminant également tous les corps ; toujours brillant. En Lui il n’y a ni jour ni nuit. » (Avadhût Gîtâ)

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« Sois toujours Cela, cette essence impérissable et sereine, qui était déjà là au début des temps et sera toujours là à la fin des temps, comme elle était présente à ta naissance et le sera toujours à ta mort. » (Annapurna Upanishad)

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« La Divinité est Félicité éternelle de la non-dualité. » (Nirvana Upanishad

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« La dévotion envers Moi est considérée à juste titre comme ce qui accorde à la fois les bonheurs dans ce monde et la Libération spirituelle. Elle ne se produit dans le cœur d’un être que par Ma grâce. » (Shiva Purâna)

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« L’Amour de la Divinité est dû à Sa Grâce. Et Sa Grâce est due à l’Amour de l’adorateur, de même que la graine produit la plante et la plante produit la graine. » (Shiva Purâna)

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« L’Atman est l’Omniscient, le Tout-puissant, la Loi occulte, il est latent en tous les êtres, vénéré en vue de la Félicité de tous les êtres, sans Lui-même participer de cette vénération. » (Subala Upanishad)

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« Celui qui existe au-delà du monde créé hors de l’atteinte de la pensée, on arrive à Lui par la dévotion. » (Angirasa)

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« L’Amour conduit à la Libération. La personne suprême est au pouvoir de celui qui aime. » (Mathar shruti)

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« Je n’habite ni le suprême ciel, ni même le cœur des yogins, mais là où mes dévots chantent mes louanges. » (Sangita Ratnâkara)

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« Le cœur qui n’adore pas ce qui mérite de l’être vit dans l’état d’ignorance. » (Yoga trayânanda)

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« Celui qui de tout son être voit la Divinité dans ce qui existe et tout ce qui existe dans la Divinité occupe un rang très haut parmi les dévots du Seigneur. » (Shrimad Bhâgavata)

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« Le sage doit désirer retrouver sa nature originelle, redevenir l’enfant qui est sans attachement ni défaut. » (Subala Upanishad)

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« Il n’y a pas d’antagonisme entre l’Amour de Dieu et la Connaissance parfaite. » (Shiva Purâna)

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« Le sage est celui qui connaît et perçoit l’essence de l’Atman en tous les êtres, comme étant leur part la plus intime. » (Niralamba Upanishad)

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« Dès lors que l’on voit que tous les objets et créatures sont en nous, et que nous sommes en partie à l’intérieur de tous les objets et créature, on réalise Brahman. » (Jabala Darshana Upanishad)

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« Libre de tout désir, l’adepte devient immortel ; délivrés des tentations, ayant tranché le fil qui le retient dans le monde, le voici libéré à jamais des liens du samsâra. » (Ksurikâ Upanishad)  

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« Lorsqu’on considère tous les êtres à travers son propre Atman, et son propre Atman à travers tous les êtres, on s’est identifié à Brahman. » (Annapurna Upanishad)

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« Dès lors que le yogin a réalisé la vérité de l’Atman, laquelle est devenue la Lumière qui l’éclaire, il contemple alors la vérité de Brahman, qui est non-né, éternel et libre de toutes les substances primordiales. Connaissant le Seigneur, il est libéré de toutes ses chaînes. » (Svetashvatara Upanishad)

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« Comme un grain de sel jeté dans l’eau se mélange et ne fait plus qu’un avec l’eau, une similaire unification du manas et de l’Atman est appelée samâdhi. » (Hatha-yoga-Pradipika)

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« Tu peux discourir souvent sur le Soi ou écouter différents livres sacrés, tu ne trouveras la Paix que par l'oubli de tout. » (Astravakra Gîtâ)     

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« Je suis le suprême Brahman. Ma nature est non manifestée en tant que Réalité suprême et manifestée en tant que Seigneur. » (Shiva Purâna)

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« Quand le nœud de l’ignorance se rompt dans leur cœur, tous les doutes s’évanouissent, et lorsqu’ils perçoivent l’Etre transcendant l’effet de tous les actes commis depuis le début des temps se dissout. » (Yoga Shikhâ)

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« Tout comme la larve qui vit avec l’abeille finit par devenir elle-même abeille, ainsi l’homme qui s’unit à Shiva par le Shiva Yoga devient Lui-même un avec Shiva. » (Shiva Archana Tattva)

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« La perception de la Divinité dans toutes les formes du monde visible est un délice sans fin pour l’esprit et ses facultés. » (Tejo Bindu Upanishad)

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« On le dit libéré- vivant celui qui n’a plus aucun ego, et n’est plus centré sur lui-même, mais demeure uniquement en Chinmatra, la Conscience absolue. » (Tejo Bindu Upanishad)

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« Le yogin qui possède l’illumination complète voit par l’œil de la Connaissance, l’univers entier comme son propre Soi, et se voit Soi-même comme l’Un présent en tout. » (Vivekacûdâmani)

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« En raison de la conviction que tout est plein de Brahman, l’aspirant a la même attitude envers l’ami et l’ennemi, l’honneur et le déshonneur, et, ainsi, du fait de cette conciction, il est perpétuellement heureux. » (Vijnana Bhairava)

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« Le Seigneur Suprême est omniscient, omnipuissant et omniprésent. Depuis que je possède les attributs de Shiva, je suis identique au Seigneur Suprême. Avec cette ferme conviction, l'on devient Shiva. » (Vijnâna Bhairava)  

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« La réalité de Bhairava est partout apparente – même parmi les gens ordinnaires. Celui qui sait cela, « il n’y a rien d’autre que Lui », atteint la condition non-duelle. » (Vijnana Bhairava)

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« Lui qui, unique préside sur toute matrice, à partir de qui cet univers entier est déployé, celui qui Le connaît en tant que gouverneur, Dieu, généreux en dons, digne de louanges, celui-là pénètre à tout jamais au sein de la Paix. » (Atharvashiras Upanishad)

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« Il est le Témoin du monde, Lui le Soi universel, forme parfaite, substance de tous les êtres, dont l’essence est pure Connaissance. » (Katharudra Upanishad).

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« Il n’y a ni séparation ni unité en Lui. Il n’est ni dedans ni dehors. Il est la Vérité transcendante. De Lui on ne peut dire « Il était avant tout. » En vérité rien n’existe excepté l’Atman. Cette Connaissance conférant l’immortalité, tel je suis. » (Avadhût Gîtâ)

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« Lui seul est la Divinité suprême, Lui seul est MahaHari. Lui seul est la Lumière des lumières, le Dieu suprême, Lui seul est le suprême Brahman et je suis indéniablement moi-même ce Brahman. » (Skanda Upanishad)

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« Il n’y a rien qui soit plus élevé que Lui ou plus subtil que Lui, et rien qui soit plus grand que Lui. Enraciné en Sa gloire céleste, Il se tient tel un arbre, unique et non-duel. Par ce Purusha, l’univers est empli en sa totalité. » (Svetashvatara Upanishad)

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« Il est resplendissant, Lui qui imprègne tout, sans limites et sans tache, invulnérable et pur. Il est celui qui sait ; Esprit unique omniprésent, il se suffit à Lui-même. Il a harmonisé la multiplicité dans les siècles des siècles. » (Isha Upanishad)

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« Celui qui réalise son propre Atman, lequel est le témoin de ce pouvoir que l’on nomme illusion et ignorance, ayant enfin la conviction « je suis Brahman et uniquement Lui », devient Lui-même Brahman. » (Katha Rudra Upanishad)

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« En réalité, la Connaissance, le connaissable et le Connaissant n’existent pas en moi. Je suis ce Soi parfait, Lui ; par manque de Connaissance seulement, les trois semblent exister. » (Ashtavakra Gîtâ)

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« En Lui, qui au commencement de la création a projeté Brahmâ, la Conscience universelle, en Lui qui a donné les Védas, c’est en Lui, en cet Un éblouissant de Lumière que, cherchant la Libération, je vais me réfugier, en Lui de qui la Lumière dirige la compréhension vers l’Atman. » (Svetashvatara Upanishad)

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« Celui qui possède un esprit pur, de la nature de la Conscience immaculée, qui possède en outre la discrimination résultant de la réalisation de la Vérité « je suis Lui », doit se concentrer sur l’Atman suprême en son cœur, et faire de son corps l’assise de la Paix. » (Paingala Upanishad)

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« Je suis Lui, le mantra de l’identification réside dans le corps de tous les êtres, à l’endroit où s’unissent le souffle inspiré et le souffle expiré. » (Brahma Vidyâ)

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« So'ham : Lui je suis. Identité suprême entre l'Atman et le Brahman. Est Paramahamsa qui a atteint cet état d'union. » (Nirvana Upanishad

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« La pensée exclusive et sans mélange : je suis Lui, est appelée contemplation. » (Trishikhi Brâhmana Upanishad)

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« Pense à Lui, pense à Lui seul et renonce à toute vaine parole. » (Mundaka Upanishad)

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« Car c'est en pensant toujours à Lui, la Conscience unie en un Yoga sans défaillance et de pratique constante, que l'on vient au Divin et suprême Purusha, ô Pârtha. » (Bhagavad-Gîtâ)

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« En vérité, glorieux est le sage, affranchi des désirs et incarnation de la Béatitude infinie ; il a atteint l’état naturel de samâdhi par la réalisation de l’inconditionné. » (Ashtavakra Gîtâ)

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« C'est en effet de la Béatitude que naissent tous les êtres. C'est par la Béatitude qu'ils subsistent, c'est à la Béatitude qu'ils retournent. » (Taittiriya Upanishad)

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Le yogin caché

Le yogin caché

Extrait du livre "Le Trésor du cœur des êtres éveillés", par Dza Patrul Rinpoché et commenté par Dilgo Khyentsé Rinpoché - Seuil, Points Sagesses.

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« Si l'on est sincère dans la pratique du Dharma et l'étude des paroles du Bouddha, il vient un moment où le spectacle de la maladie des hommes est pénible. Comment aider autrui, quand on a prononcé des vœux, que l'on sait la nature de la maladie de l'homme, la cause de cette maladie et le moyen d'y remédier ? Le pratiquant brûle alors d'offrir le réconfort de la parole du Bouddha, d'autant qu'il en connaît l'efficacité, à la hauteur de la souffrance qu'il a naguère endurée lui-même. Le pire est cependant de parler, de donner à autrui la solution, car c'est en pure perte. Plus nous avançons sur le chemin, et plus il nous faut nous taire : ainsi nous éviterons la suspicion de sectarisme, de naïveté, et pire encore les moqueries à l'égard du Dharma. »

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« A supposé (pensée folle) que nous percevions un commencement de compréhension, gardons-le précieusement et ne le galvaudons pas : rares sont nos contemporains à éprouver ne serait-ce qu'un début de mise en doute de la réalité du Samsara. Laissons-les courir après la folklorique vision des robes et des récitations en langues exotiques : deux bouts de tissus et ils s'inclinent ; éblouis par des rêves de métaphysique invérifiable et quelques photos de reportages superficiels dans les magazines, ils prêtent à n'importe qui des pouvoirs et des savoirs, ceux qu'ils rêvent de posséder. »

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« En agissant selon le Dharma, vous irez à l'encontre de tous leurs agissements. En parlant droit, vous irriterez la plupart des gens. Votre bonté serait parfaitement sincère qu'ils trouveraient à redire : Il est donc temps pour vous de garder secret ce que vous êtes. »

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« Et puis on comprend que l'approfondissement silencieux de la pratique est la Voie d'Amour et d'Aide au monde, car la nausée que nous éprouvons devant le spectacle des erreurs de nos contemporains sera surmontée par la perception de la vacuité des actes et des formes, qui engendrera la Compassion. »

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« La Spiritualité n'est pas quelque chose de monnayable. »

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Description par Patrul Rinpoché, au sujet des vrais yogins et Maîtres réalisés :
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« Cachez-vous physiquement, en vous retirant dans les montagnes désertes ; Cachez votre parole, en parlant peu, en coupant tout contact ; Cachez votre esprit, en y regardant vos seuls défauts en face, et vous serez ce qu'on appelle un "yogin caché. »

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Voici un petit texte de Patrul Rinpotché : si vous êtes à la recherche d'un vrai Maître réalisé et ce qu'il devrait être.

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« A l'image de ces kakis orangés qui, en automne, semblent mûrs au-dehors mais au-dedans ne le sont pas, je ne suis qu'un reflet de pratiquant et sur ce Dharma encore distinct de mon être, il est rare que je discoure. Quand l'été glisse vers l'automne, on trouve des kakis à différents degrés de maturité. Certains semblent mûrs, mais sont encore verts à l'intérieur. Ils sont comme ces personnes qui se posent en pratiquants exemplaires, mais qui, pleines de pensées empoisonnées, ne songent qu'à accumuler biens et honneurs, qu'à conduire des rituels dans les villages. D'autres fruits, au contraire, verts en apparence, sont mûrs à l'intérieur. Ils évoquent ces humbles pratiquants qui ont l'air de vagabonds ignorants, mais sont en fait de vrais renonçants, habités d'une grande foi et riches d'une expérience méditative et d'une réalisation authentiques. D'autres sont entièrement verts, au-dedans comme au-dehors, comparables aux êtres qui n'ont pas franchi le seuil du Dharma, en ignorent tout ou ne lui portent aucun intérêt. D'autres, enfin, semblent tout à fait mûrs, et le sont en effet. Ils font penser aux grands Bodhisattvas, qui ne sont intérieurement que Connaissance et Compassion et déploient extérieurement d'innombrables activités pour aider les êtres. »

 

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Kabir le fils de Ram et d'Allah

Kabir le fils de Ram et d'Allah

Kabir né en 1440 et mort en 1518 ap.J;C. est un tisserand, poète, musicien, yogin et réformateur religieux. Doublement influencé par l'Hindouisme et par l'Islam. Il vécut à Bénares et composa de nombreux poèmes en indi. Comme tous les plus grands Maîtres Spirituels Kabir ne cessa de proclamer sa vie durant, l'Unité Transcendante des Religions.

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LE SEIGNEUR INTERIEUR :

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Chaque goutte d'eau de mer à elle seule contient
Le soleil et la lune et les dieux par millions !

Prises dans un tourbillon, elles aspirent au bonheur ;

Mais la douleur s'agrippe et ne les lâche point !

..
De multiples façons le monde s' est égaré,

Et personne n' a trouvé la cause de la douleur !

Homme, tu es fou et sage tout à la fois ;

Ram demeure en ton coeur et tu ne le sais point !

..
Il est le Maître, Il est Hari,

Et Il est en même temps le servant de Hari !

Mais pour celui qui sait n' existent la naissance ni la Mort,

Et Maya, dépitée, disparaît devant Lui !

  .

Ami, je demeure dans ton coeur ;

Pourquoi Me chercher ailleurs ?

Je ne suis ni dans le temple, ni dans la mosquée,

Ni dans la Ka'ba, ni à Kailash,

.
Je ne suis ni dans les rites ou les rituels,

Ni dans le yoga ou le renoncement.

Si tu savais me chercher,

Tu Me trouverais en un instant !

  .

Dit Kabir : écoute-moi, ô frère Saddhu,

Il est le Souffle des souffles !

Je ris de voir que le poisson dans l’eau a soif :

Sans connaître son Soi, pourquoi aller à Mathura ou à Kashi ?

.
La perle est dans ton cœur, ne cherche pas ailleurs !

Dit Kabir : écoute-moi, ô frère Saddhu,

Réaliser l’Eternel n’est pas si difficile !

Comme l’iris est dans l’œil, le Seigneur est en toi :

Qui ne voit pas cela le cherche en vain ailleurs !

.
O Kabir, le daim cherche dans la forêt
Le musc caché dans son nombril !

Et l’homme cherche ailleurs

Celui qui est dans son cœur !

.
Comme le parfum dans la fleur,
Le Seigneur est dans ton cœur !

N’imite pas le daim qui cherchant dans les herbes

Veut déterrer le musc que secrète son nombril !

.
Ils cherchent tous ailleurs
Celui qui est dans le cœur !

A cause du voile épais de l’ignorance

Nul ne voit l’Un !

.
Comme l'huile dans le grain de sésame
Et l’étincelle dans la pierre de silex,

Ton Seigneur est en toi :

Fais-le jaillir si tu peux !

  .

Je croyais que Hari était loin,

Mais Il est en chacun !

Qui ne réalise pas son propre Soi,

Pour lui le Seigneur est loin !

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En chaque forme vit le Sans-Forme,

Mais nul n’a compris ce mystère.

Dit Kabir : O Saint, c’est cela qui me surprend !

Rien en moi n’est à moi, ô Seigneur,

Car toute chose T’appartient.

Que puis-je perdre, en vérité, Seigneur,

Si je T’offre tout ce qui est à Toi ?

.
Comme le suc de couleur rouge
Qui imprègne les feuilles de myrte,

O Seigneur, ton essence imprègne tout ce qui vit,

Invisible dans le cœur !

  .

Depuis longtemps errant, cherchant l’essence universelle,

Si tu es las, pourquoi te tourmenter encore ?

Fais jaillir cette étincelle divine :

De toute éternité, elle brille cachée en toi !

.
En chaque créature, ne vois que Ram,

Car Ram est l’élixir de toute vie,

Comme de la canne à sucre est extraite la substance

Du sucre, du candi et de la confiture !

  .

Les yogins implorent Gorakh,

Les hindous chantent le Nom de Ram,

Les musulmans disent : "Khoda est Un",

Mais le Dieu de Kabir vit caché en chaque être !"
..

LE YOGA DE L'AMOUR (extraits) :

.    

A lire tant de livres tous se sont égarés
et nul n'est devenu un vrai pandit.
Et pourtant il suffit, pour devenir pandit,
de lire les quelques lettres qui forment le mot Amour.

.

Ce qui vient puis s'en va, cela n'est pas l'Amour.
Heure après heure ce qui demeure, cela s'appelle l'Amour.
L'Amour ne se cueille pas comme une fleur,
l'Amour ne se vend pas dans les échoppes.

Si d'Amour tu es en quête, que tu sois prince ou gueux,
offre d'abord ta tête.

.
O Kabir, beaucoup prennent place autour du brasier de l'Amour,
mais seul se désaltère de son nectar,
celui qui offre sa tête.

Peux-tu désirer le doux nectar de son Amour
sans renoncer à ton orgueil.
Je n'ai jamais vu, ni entendu dire
que dans un seul fourreau pénètrent deux épées.

.

LE YOGA DE LA CONNAISSANCE DE SOI :

.

"Qui veut sauver sa tête la perd

Et qui la perd la sauve,

Comme la mèche d'une lampe qui,

quand elle est mouchée,

Donne bien plus de lumière !

  .

O Kabir, comme un caillou sur le chemin,

Bannis tout orgueil dans ton coeur !

Qui se fait tout petit rencontre le Seigneur !

 

Le bateau croule par mille trous d'eau.

Qui est léger se sauve ;

Qui porte un poids se noie !

  .

Toute couleur provient d'une autre couleur,

Et pourtout toutes les couleurs sont une.

De quel couleur est l'âme ?

A toi de le trouver !

  .

Celui qui se connaît soi-même

Est perdu dans l'Un.

Dit Kabir, si tu te connais toi-même,

Tout ce qui va et vient disparaît !

 

Dans ton mental est Mathura,

Dans ton coeur Dvaraka,

Et dans ton corps Kashi.

Dans ce corps aux six ouvertures,

Brille une étincelle Divine !

  .

Qui brûle sa demeure, la délivre,

Mais qui veut la sauver, la perd !

J'ai vu une grande merveille :

Qui meurt de son vivant,

Peut faire mourir la mort !

  .

Qui me connaît, je le connais :

Ne prête nulle attention au monde, ni aux Védas !

 

Quel miroir gît dans les replis du coeur ?

Il ne reflète pas Sa Face !

Si la dualité ronge ton coeur obscur,

Dissipe-la et que paraisse le Seigneur !"

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.LE YOGA DE LA REPETITION DU NOM (extrait) :

.    

« […] Innombrables sont les Noms de Celui

Qui n’a ni commencement ni fin !                                                                                                                                                Qu’importe le Nom par lequel tu L’adores,                                                                                                                                             Dit Kabir et rien d’autre !                                                                                                      

De part en part, ce monde est impur :

Le Nom sacré, Lui seul, est pur ! 

Ami, n’oublie jamais la quête de l’Amour :                                                                                                                                         Qu’importe les faux pas, va où ton cœur te mène ?                                                                     Rien ne vaut en ce monde sans le Nom rédempteur ;                                                                                                                                        Sans le Nom, tout plaisir est stérile !                                                                                            Inutile le paradis d’Indra !

Inutile la demeure de Vishnou

Celui qui connaît le chapelet du souffle                                                                                                                 

A chaque inspir à chaque expir récite le Nom !                                                                                                                                               Lui seul est libéré des naissances et des morts                                                                                                                                                                                          Dont le cycle roule jusqu’à la fin des temps ! […] »

.

REALISATION (extraits) :

.

 "…Je me suis perdu dans l’Un,

Et suis devenu Un en tout.                                                                                                                                                                                  Je suis en tout et tout est Moi :                                                                                                                                                             Autre que l’Un n’existe pas !

Qui a connu l’Un

a connu le Tout.                                                                                                                      

Qui n’a pas connu l’Un

n’a rien connu !

J’ai pris place

sur le Trône                                                                                                                                  

Où le nectar a étanché ma soif.                                                                                                               

Maintenant Ram et Kabir sont Un :

Plus rien ne les distingue.

 

L’Un produit

le multiple,                                                                                                                                        

Et le multiple

retourne à l’Un.                                                                                                                       

Lorsque l’Un

est connu,                                                                                                                                          

Tout dans l’Un disparaît !

Lorsque j’étais,

Dieu n’était pas ;                                                                                                                 

Lorsque Dieu est,

je ne suis plus.                                                                                                                        

Sa Lumière a fait fuir

l’ombre de mon moi !

Qu’une goutte tombe

dans la mer,                                                                                                                    

Tout le monde peut

le comprendre.                                                                                                                                 

Mais que dans une goutte

la mer soit contenu,                                                                                                  

Qui peut saisir cela. ? …"

.............

"L’Un entre dans le tout,

le tout entre dans l’Un,                                                                                             

Kabir entre dans la Gnose,

où l’Un est sans second !"

 

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Contes des sages de l'Inde

Contes des sages de l'Inde

La littérature du Yoga est extrêmement riche en contes, en légendes et en récits mythologiques de toute sorte. Cela fait partie de la Tradition immémoriale de la Grande Inde.

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UNE VIEILLE LEGENDE HINDOUE :

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"Une vieille légende hindoue raconte qu'il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité, que Brahmâ, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il serait impossible de le retrouver. Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette. Lorsque les dieux mineurs furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci : "Enterrons la divinité de l'homme dans la terre." Mais Brahmâ répondit : "Non, cela ne suffit pas, car l'homme creusera et la trouvera." Alors les dieux répliquèrent : "Dans ce cas, jetons la divinité de l'homme dans le plus profond des océans." Mais Brahmâ répondit à nouveau : "Non, car tôt ou tard, l'homme explorera les profondeurs de tous les océans et il est certain qu'un jour, il la trouvera et la remontera à la surface." Alors les dieux mineurs conclurent : Nous ne savons pas où la cacher car il ne semple pas exister sur terre ou dans la mer d'endroit que l'homme ne puisse atteindre un jour."Alors Brahmâ dit : "Voici ce que nous ferons de la divinité de l'homme ; nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c'est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher." Depuis ce temps-là, conclut la légende, l'homme a fait le tour de la terre, il a exploré, escaladé, plongé, à la recherche de quelque chose qui se trouve en Lui."

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.Brahma

.Brahma

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LES QUATRE AVEUGLES :

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"Quatre aveugles s'assemblèrent un jour pour examiner un éléphant. Le premier toucha la jambe de l'animal et dit : "L'éléphant est comme un pilier." Le second palpa la trompe et dit : "L'éléphant est comme une massue."  Le troisième aveugle tâta le ventre et déclara : "L'éléphant est comme une grosse jarre." Le quatrième enfin, fit bouger une oreille de l'animal et dit à son tour : "L'éléphant est comme un grand éventail." Puis ils se mirent à se disputer sur ce sujet. Un passant leur demanda la raison de leur querelle ; ils la lui exposèrent et le prirent comme arbitre. L' homme déclara : "Aucun de vous n'a bien vu l'éléphant. Il n'a pas l'air d'un pilier mais ses jambes sont des piliers ; il n'a pas l'air d'un éventail, mais ses oreilles éventent ; il n'a pas l'aspect d'une jarre, c'est son ventre qui y ressemble. Il n'est pas une massue, c'est sa trompe qui est semblable à une massue. L'éléphant est une combinaison de tout cela : jambes, oreilles, trompe et ventre." Ainsi se querellent ceux qui n'ont vu que l'un des aspects de la Divinité." (Ramakrishna)
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LE LION-MOUTON :
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"On raconte l’histoire d’une lionne, qui était sur le point de mettre bas et qui cherchait une proie ; elle aperçut un troupeau de moutons et elle bondit. Mais cet effort la tua et un petit lion naquit, orphelin. Les moutons en prirent soin, l’élevèrent ; il grandit avec eux, mangea de l’herbe, bêla comme les moutons. Avec le temps il devint un grand lion adulte, mais il se croyait toujours mouton. Un jour, un autre lion s’approcha, en quête d’une proie et il fut stupéfait de voir au milieu de ce troupeau de moutons un lion, qui fuyait comme les moutons à l’approche du danger. Il essaya de s’approcher du mouton-lion, pour lui dire que c’était un lion et non pas un mouton, mais à son approche le malheureux animal s’enfuyait. Il chercha pourtant une occasion et un jour, trouvant le lion-mouton endormi, il s’approcha de lui et lui dit : « Tu es un lion ». L’autre pleurnicha : « Je suis un mouton » ; il ne pouvait croire le contraire et il bêlait. Le premier lion l’entraîna alors vers un lac et lui dit : « Regarde ; voici mon image et voilà la tienne ». Alors le soi-disant mouton compara, il regarda le lion, puis regarda sa propre image et en un instant il se rendit compte qu’il était lion. Il se mit à rugir. Finis les bêlements ! Vous aussi, vous êtes comme ce lion. Vous êtes des âmes, pures, infinies, parfaites." (Swâmi Vivekânanda)

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LA BALLADE DE NARADA :

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"Narada est un barde védique légendaire et est l’auteur de nombreux hymnes des Védas. Il est le fidèle le plus dévoué de Vishnou, la divinité de l’Ordre de l’Univers. L’histoire raconte qu’un jour Vishnou, était dans une phase où il passait une période cosmique à une autre, sortant momentanément d’un profond sommeil. Il allait se tourner sur l’autre flanc tandis que Narada étant en train de jouer de la vina et de chanter pour accompagner le sommeil cosmique de son Seigneur. A un certain moment, Vishnou bouge et entrouvre les yeux. Narada se dit : "Je Vais en profiter pour lui poser une question concernant la nature de la Mâyâ, l’illusion de l’existence de ce monde." Se tournant alors vers Vishnou, Narada lui dit : "O Seigneur des trois mondes, je t’en prie initie-moi au mystère de la Mâyâ". Et Vishnou lui dit : "c’est une question très intéressante, mais s'il te plait, peux-tu aller me chercher un verre d'eau ?".

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Narada dépose son instrument de musique, prend sa gourde Kamandalou, descend le chemin céleste qui se trouve à proximité et arrive sur la berge d’un grand fleuve. Il se prépare à prendre de l’eau dans sa gourde lorsqu’au milieu du fleuve il aperçoit une barque en détresse avec une jeune femme et un homme qui font de grands signes. Il y a un coup de vent, les vagues s’élèvent, la barque chavire et les deux passagers se retrouvent dans le fleuve. Narada dépose sa gourde sur le rivage, plonge dans le fleuve et nage jusqu’au milieu du torrent. N’ayant ni la force ni le temps de sauver les deux naufragés, il sauve la jeune femme et la ramène de l’autre côté du fleuve, car il lui est impossible de revenir sur la première berge, vu le flot du torrent. Là, tout le village les reçoit et Narada est chaleureusement accueilli. La jeune femme se trouve être la fille du chef du village. Le soir même Narada a droit à une cérémonie pour son acte d’héroïsme, puis il passe une nuit de repos bien méritée. Le lendemain, en revoyant la jeune femme, c’est le coup de foudre entre eux et, une semaine plus tard, Narada et sa compagne célèbrent leur mariage. Il devient tisserand comme tous les membres du village.

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Plus tard sa femme accouchera d’un fils, pus d’un deuxième, d’un troisième, et ainsi de suite. Le chef de la tribu meurt et Narada est appelé à lui succéder. Le village prospère mais au bout de quelques temps une bande de voleurs attaquent le village, la plupart des familles sont assassinées, tous les biens sont emportés, et seuls Narada et les siens parviennent à s’échapper miraculeusement dans la forêt. Commence alors une vie d’errance pendant laquelle, se nourrissant de fruits sauvages, il leur arrive plein de mésaventures, jusqu’au jour où ils se retrouvent dans le désert. Ses enfants tombent malades et finissent par succomber, sa femme tombe malade et meurt à son tour. Narada reste seul et erre tel un mendiant, allant de ville en ville. Un jour, pris par des brigands, il se fait brigand lui même. Les choses deviennent de plus en plus compliquées pour lui. Se trouvent dans des situations inextricables, allant d’un extrême à l’autre, il passe tantôt par des états de grande euphorie, tantôt par des situations de guerres terribles. A plusieurs reprises, il voit les êtres détruits autour de lui : lui même meurt et renaît plusieurs fois.

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Lorsqu’un jour, après un gigantesque incendie, il se trouve au bord d’une rivière où exténué et assoiffé, il se jette à l’eau. Tout à coup une lumière devant lui surgit, tandis qu’une voix mystérieuse se fait entendre :"Hé ! Narada, et mon verre d’eau ? » Alors Narada se réveille. Cet appel ! En un instant il se souvient de la tâche originelle que le Seigneur lui avait confiée. Il se retrouve devant ce fleuve avec la gourde à ses côtés. Il vient de s’éveiller à sa véritable tâche, prend de l’eau et s’en retourne chez Vishnou. Celui-ci alors lui dit :"Tu m’avais posé une question, n’est-ce pas ?" et Narada lui répondit : "Oui Maître, mais tu m’en as fait vivre la réponse !".

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.Narada 2Narada

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RIBHU ET NIDAGHA :

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"Ribhu enseignait à son disciple la Vérité suprême du Brahman Unique et sans second. Pourtant, en dépit de son érudition  et de son intelligence, Nidagha ne sentit pas en lui la conviction qu’il lui eût fallu pour adopter et suivre le sentier de jnâna. Il s’installa dans sa ville natale, pour y vouer entièrement sa vie à l’observation de la religion rituelle. Mais le sage aimait son disciple aussi profondément que ce dernier vénérait son Maître. En dépit de son âge, Ribhu décida d’aller trouver son disciple à la ville, pour voir jusqu’à quel point il avait réussi à transcender le ritualisme. Le sage se déguisait parfois, afin de découvrir par lui-même comment Nidagha se comportait lorsqu’il ne se savait pas observé par son Maître.

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Un jour, Ribhu, qui s’était déguisé en paysan, rencontra son disciple en train de regarder avec attention une procession royale. Sans être reconnu par Nigadha, le paysan demanda quel était tout ce tumulte. On lui répondit que le roi allait passer avec la procession. "Oh ! c’est le roi ! Il est à la tête d’une procession ! Mais où est-il ? demanda le paysan.

"Là, sur l’éléphant" dit Nidagha.

"Vous dites que le roi est sur l’éléphant. Oui, j’aperçois les deux" reprit le paysan. "Mais lequel est le roi et lequel est l’éléphant ?"

- Quoi s’exclama Nidagha. "Vous  voyez  les deux, mais vous ne savez pas que l’homme qui est dessus est le roi, et l’animal dessous l’éléphant ? Je perds mon temps en parlant à un homme de votre espèce !"

- "Je vous en pris, ne perdez pas patience avec un ignorant tel que moi" implora le paysan. "Vous avez dit  "dessus" et "dessous". qu’est-ce que ça veut dire ?"

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Nidaghane peut en supporter davantage."Vous voyez le roi et l’éléphant, l’un dessus et l’autre dessous, et vous voulez pourtant savoir ce que signifie "dessus" et "dessous" ! s’exclama t-il. "Si les choses qu’on voit et les paroles qu’on prononce vous en apprennent si peu, l’action seule peut vous enseigner quelque chose. Courbez-vous et vous le saurez que trop bien !"

Le paysan obéit. Nighada monta sur ses épaules et dit : "Maintenant vous le savez. Je suis au-dessus comme le roi, et vous êtes dessous, comme l’éléphant. Est-ce clair, à présent ?"

- "Non, pas encore » rétorqua le paysan tranquillement. "Vous dites que vous êtes au-dessus comme le roi, et que je suis au-dessous comme l’éléphant. Le "roi", "l’éléphant", "dessus", et "dessous", jusque là, c’est clair. Mais voulez-vous m’apprendre ce que vous entendez par "je" et "vous" ?"

 .  

Lorsque Nidagha se trouva confronté brusquement avec ce problème si important, qui consiste à définir le "vous" en regard du « "je", la lumière se fit dans son esprit. Il sauta aussitôt à terre et tomba aux pieds de son Maître en disant : "qui  si ce n’est Ribhu, mon Maître vénérable, pouvait ainsi arracher mon esprit à cette existence physique dénuée de profondeurs, pour l’amener à l’Etre vrai du Soi ? O Maître bienveillant, j’implore tes bénédictions !"

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Puisque votre but consiste à transcender sans plus tarder, grâce à l’âtma-vichâra, les futilités de cette existence physique, comment pouvez-vous justifier ces distinctions entre "vous" et "je", lesquels appartiennent au corps ? Lorsque vous dirigez votre esprit vers l’intérieur pour y chercher la source des pensées, où est le "vous", où est le "je" ? Vous devez chercher, puis finalement devenir – le Soi. Il comprend en Lui tous les phénomènes." (Ramana Mahashi)

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LES DIX NIAIS :

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"Dix niais passèrent un fleuve à gué. En arrivant sur l’autre rive, leur premier soin fut de s’assurer que tous avaient bien passé le cours d’eau. L’un d’entre eux commença à compter les autres, mais en oubliant de se compter lui-même. "Nous ne sommes que neuf !" s’écria-t-il. "Nous avons perdu un de nos camarades ! Qui cela peut-il être ?" - "Es-tu sûr d’avoir bien compté ?" demanda un autre, qui se mit en devoir de faire le calcul lui-même. Mais lui aussi oublia de s’inclure. L’un après l’autre, chacun des amis compta les autres, chaque fois en omettant de se compter soi même. "Nous sommes bien réellement neuf !" en conclurent-ils. "Qui peut bien être le manquant ?"

 

 Naturellement, tous leurs efforts pour découvrir le camarade absent échouèrent. "En tous cas, celui qui manque s’est certainement noyé." s’écria le plus sentimental de ces dix niais. "Et nous l’avons sûrement perdu !" Disant cela, il éclata en sanglots, et les neuf autres l’imitèrent.

 

 Les voyants ainsi en train de pleurer sur la berge, un passant bienveillant leur demanda la cause de leurs larmes. Ils lui racontèrent l’événement et lui dirent qu’après s’être comptés plusieurs fois, ils ne se trouvaient jamais que neuf. En entendant cette histoire et les voyants tous les dix devant lui, le voyageur devina ce qui était arrivé. Afin de leur faire comprendre qu’ils étaient bien réellement dix, et qu’ils avaient traversé le fleuve en toute sécurité, il leur dit : "Que chacun de vous compte par lui même, l’un après l’autre à son tour : 1,2,3…et chaque fois je vous donnerai une tape afin que vous soyez bien sûrs d’avoir été inclus dans le compte, et inclus seulement une fois. Le dixième homme "perdu" sera alors récupéré. Pleins de joie à l’idée de retrouver leur dixième camarade, les pauvres niais acceptèrent la méthode suggérée par le passant.

 

Lorsque le bon voyageur donnait à chacun des dix une petite tape, celui qui la recevait se comptait à haute voix. "Dix !" s’écria le dernier homme qui reçut  à son tour le dernier coup. Et ils regardèrent les uns les autres tout surpris. "Nous sommes bien dix !" s’écrièrent-ils finalement d’une seule voix. Et ils remercièrent chaleureusement le voyageur de les avoir tirés d’embarras.

 

 Voilà la parabole. D’où le dixième homme surgit-il ? Avait-il jamais été perdu ? En apprenant qu’il avait toujours été là, ont-ils appris quelque chose de nouveau ? La cause de leur chagrin ne résidait pas dans la perte d’aucun d’entre eux, mais dans leur propre ignorance, ou plutôt dans leur simple supposition que l’un dans eux s’était noyé – bien qu’il leur eût été impossible de savoir lequel – parce qu’ils n’avaient compté que neuf personnes.

 

Tel est le cas pour vous aussi. Il n’y a véritablement aucune raison pour que vous soyez misérable ou malheureux C’est vous-même qui imposez des limitations à votre propre nature d’Etre infini, puis qui pleurez parce que vous n’êtes qu’une créature finie. C’est alors que vous entreprenez telle ou telle sâdhana pour abolir ces limitations qui n’ont pas d’existence. Mais si votre sâdhana elle-même admet leur existence, comment vous aidera-t-elle à transcender ces limitations ?

 

C’est pourquoi, je vous le déclare, sachez que vous êtes réellement l’Etre pur, infini, le Soi Absolu. Vous êtes toujours le Soi, et uniquement Lui. Par conséquent, vous ne pouvez jamais être réellement ignorant du Soi ; votre ignorance est sans fondements comme celle des dix malheureux qui pleuraient leur camarade : c’est elle qui les faisait gémir et se lamenter ;  Sachez donc que la vraie connaissance ne créera pas pour vous un être nouveau. Elle abolira simplement votre "ignorance ignorante". La félicité n’est pas ajoutée à votre nature. Elle ne fait que se révéler comme votre état véritable, naturel, éternel et impérissable. La seule façon de vous délivrer de vos tourments consiste à connaître et à être le Soi. Comment ceci serait-il hors de votre portée ?" (Ramana Maharshi) 

 

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Published by Turya Tita - dans Poésies contes citations

Les Chemins De La Béatitude


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Celui qui aime la Vérité est certain de réaliser Dieu. (Ramakrishna)

 

Invoquez avec Amour le Nom béni du Seigneur et la montagne de vos péchés s'évanouira à vos yeux comme une balle de coton brûle et disparait, si une seule étincelle tombe dessus. (Ramakrishna)

Chante sans cesse le nom du Seigneur et Sa gloire, afin que le miroir du coeur soit nettoyé. (Shri Chaitanya)

Sois plus humble que le brin d'herbe, patient et endurant que l'arbre, ne revendique aucun honneur pour toi, honore tous les êtres. (Shrî Chaitanya)

Ayez de l'Amour pour tous, nul n'est autre que vous. (Ramakrishna)

C'est la foi dans le Nom du Seigneur qui accomplit les miracles, car la foi c'est la vie et le doute c'est la mort. (Ramakrishna)

 

L'Amour de Dieu et la charité envers les hommes est le premier pas de la Sagesse parfaite. (Shrî Arobindo)

L'Amour en vérité est Dieu. (Thiroumoular)  

Quoique je fasse, O Seigneur, tout cela est ton culte. (Shankaracharya)

Sept cents maîtres du Soufisme ont parlé sur le Soufisme. Le premier a dit la même chose que le dernier. Les phrases ont été diverses, mais l'idée est restée la même : Le Soufisme est l'abandon du superflu. Il n'y a rien de plus superflu que ton moi, car en t'occupant de ton moi, tu t'éloignes de Dieu. (Sayd Abu Said)

Ni Ma terre ni Mon ciel ne Me contiennent, mais Je suis contenu dans le coeur de Mon serviteur fidèle. (Hadith)  

Si le connu disparaissait, la connaissance apparaîtrait. (Ibn’ Arabi)



O Soufi si tu purifies le miroir de ton coeur, une porte s'ouvrira à toi. Le rayonnement de Dieu brillera sur toi. (Ibn Arabi)

Celui qui se connait soi-même, connaît son Seigneur. (Hadîth)

La Seigneurie Divine comporte un secret et ce secret c'est toi-même. (Sahlat-Tostari)

Le soufi est celui qui ne voit dans les deux mondes rien d'autre que Dieu. (Shibli)

Le prochain, le voisin, le compagnon sont tous Lui ! Sous les haillons du mendiant et la pourpre du roi, c'est Lui. (Jami)

Si tu cherches l'union avec Dieu, ne tourmente le coeur de personne. (Baba Farid)

Vous cherchez votre propre bonheur et je vous dis qu'une telle chose n'existe pas. Le bonheur n'est jamais votre : il est lorsque le moi n'est pas. (Nisargadatta)

Ne connaître que les Ecritures, c'est ne rien connaître. Connaître c'est être. (Nisargadatta)

L'homme réalisé connaît ce dont les autres ont simplement entendu parler, mais n'ont pas l'expérience. (Nisargadatta)

Quand l'océan des pensées est agité par le vent du désir, il ne peut reflèter Dieu. (Ramakrishna)

Pour être libre dans le monde, il faut être mort au monde. (Nisargadatta)

Le renoncement est pure gnose et non la robe ocre ou le crâne rasé. (Ramana Maharshi)

 

La vie spirituelle n'est possible que pour celui qui sait être patient. (Mata Amritanandamayi)

Si le Soi est réalisé, le monde cesse d'apparaître comme une réalité objective. (Ramana Maharshi)

Le monde et le mental apparaissent ensemble et disparaissent ensemble. (Ramana Maharshi)

Quand l'ego meurt, toutes les difficultés cessent. (Ramakrishna) 

L'ego n'est qu'une ombre, une obsession et une illusion. Toute vie est Une - et c'est toi-même. (Swâmi Ramdas)

 

Tu peux discourir souvent sur le Soi ou écouter différents livres sacrés, tu ne trouveras la paix que par l'oubli de tout. (Astravakra Gîtâ)

L'ignorance de la Réalité, c'est prendre l'impermanent, le malheur, ce qui n'est pas le Soi, pour le permanent, le pur, le bonheur, le Soi. (Yoga Sutras)

Si le mental demeure en paix dans l'Un, les vues duelles disparaissent d'elles-mêmes. (Sin Sing Mei)

Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu. (Sermon sur la montagne)

Jésus a dit : Quand vous ferez le deux Un, vous serez Fils de l'homme et si vous dites : montagne, éloigne-toi, elle s'éloignera. (Evangile selon Thomas)

Qui ne désire rien possède tout. Qui désire tout n'a, en vérité, encore rien reçu. (Angelus Silesius)

Le Ciel est en toi. Arrête, où cours-tu donc, le Ciel est en toi ; et chercher Dieu ailleurs, c'est le manquer toujours. (Angelus Silesius)

Tout se fait par amour. J'ai compris que seul l'Amour guérit. (Sainte Thérèse d'Avilla)

Je suis sortie du monde grâce à un autre monde ; une représentation s'est effacée grâce à une représentation plus haute. Désormais je vais vers le repos où le temps se repose dans l'Eternité du temps. Je vais au Silence. (Evangile selon Marie)

 

Le véritable Silence est l'absence d'ego. (Ramana Maharshi)

Lorsqu'on réalise Brahman, plus rien ne peut être dit. (Mata Amritanandamayi)

Lorsqu'on considère tous les êtres à travers son propre Atman, et son propre Atman à travers tous les êtres, on s'est identifié à Brahman. (Annapurna Upanishad)

Renonce à toutes tes constructions mentales, sois d'humeur égale, emplis ton esprit de quiétude, et deviens un sage, qui a épousé le Yoga du renoncement, qui possède et la Connaissance et la Liberté. (Annapurna Upanishad)

 

Celui qui sait voit Dieu partout ; l'ignorant voit le monde dans sa diversité et souffre comme l'enfant imaginant que son ombre est un fantôme. (Yoga vasishtha)          

   

Quoi que je regarde, je ne vois nul autre que Toi. (Khwaja Mir Dard)

 

 Il n’y a qu’un seul péché – se détourner de Lui. Que chacun de vos actes, chacune de vos pensées soit devant Lui comme une fleur épanouie et il n’y aura plus de péché. (Dialogues avec l’ange)

Lui est silence. Lui qui est toujours avec vous. Son enseignement est aussi silence. Ce qui est silence ne peut être dénaturé. Ainsi, celui qui se cache derrière tous les mensonges ne peut s’y glisser. L’invisible ne peut être figuré, ainsi, Lui ne peut être défiguré. (Dialogues avec l’ange)

Seul celui qui est nu peut recevoir de Lui le vêtement de Lumière. (Dialogues avec l’ange)

   

     Le Seigneur Suprême est omniscient,Omnipuissant et Omniprésent. Depuis que je possède les attributs de Shiva, je suis identique au Seigneur Suprême. Avec cette ferme conviction, l'on devient Shiva. (Vijnâna Bhairava)

  

La Connaissance est l'Eveil. (Shivasutras) 

  On atteint le pouvoir Divin en réalisant l'Etre Pur. (Shivasutras)

  On atteint facilement l'état de Shiva, avec une Connaissance pure. (Shivasutras)

    La Divinité est Félicité éternelle de la non-dualité. (Nirvana Upanishad) 

      So'ham : Lui je suis. Identité suprême entre l'Atman et le Brahman. Est Paramahamsa qui a atteint cet état d'union. (Nirvana Upanishad) 

 

C'est en effet de la Béatitude que naissent tous les êtres. C'est par la Béatitude qu'ils subsistent, c'est à la Béatitude qu'ils retournent. (Taittiriya Upanishad)

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Les Chemins Du Bienheureux Seigneur Miséricordieux

        Extraits  de la Bhagavad-Gîtâ

    .  

 

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« Nombreuses sont Mes vies passées, et les tiennes aussi, ô Arjuna ; toutes Je les connais, mais tu ne les connais pas, ô fléau des ennemis.

Bien que Je sois le non-né, bien que Je sois impérissable dans Mon existence propre, bien que Je sois le Seigneur de toutes les existences, cependant Je repose sur Ma propre nature, et Je prends naissance par Ma propre Mâyâ.

Chaque fois que le dharma s'efface et que monte l'injustice, alors Je prends naissance. Pour la libération des bons, pour la destruction de ceux qui font le mal, pour mettre sur le trône la Justice,  Je prends naissance d'âge en âge.

Celui qui connaît ainsi dans leurs justes principes Ma Divine naissance et Mon oeuvre Divine, celui-là, quand il abandonne son corps, il n'a pas à renaître, il vient à Moi, ô Arjuna.

Délivrés de l'attraction et de la peur et de la colère, pleins de Moi, prenant refuge en Moi, beaucoup d'êtres purifiés par l'austirité de la Connaissance sont arrivés à Ma nature d'être.

Comme les hommes choisissent de M'approcher, ainsi Je les accepte en Mon Amour ; les hommes suivent de toutes manières Ma voie, ô fils de Prithâ.»

« Même si tu es le plus grand pécheur par delà tous les pécheurs, tu franchiras tout le mal tortueux dans la nef de la Connaissance.

Comme un feu attisé réduit son bois en cendres, ô Arjuna, ainsi le feu de la Connaissance réduit en cendres toutes les oeuvres.

Il n'est rien au monde qui soit égal en pureté à la Connaissance ; l'homme rendu parfait par le Yoga découvre cela dans le Moi, de Lui-même, avec le temps.

Celui qui a la foi, qui a conquis et maîtrisé son mental et ses sens, qui a fixé tout son être conscient sur la Réalité Suprême, celui-là atteint la Connaissance ; et, ayant atteint la Connaissance, il va rapidement à la Paix Suprême.»

«Parmi les vertueux qui se tournent vers Moi (le Divin) avec dévotion, ô Arjuna, il y a quatre sortes de bhaktas (adorateurs) : ceux qui souffrent, ceux qui cherchent le Bien dans le monde, ceux qui cherchent la Connaissance, et ceux qui M'adorent avec la Connaissance, ô Seigneur des Bhâratas.

Parmi eux, celui-là est le meilleur qui a la Connaissance, qui est toujours en union constante avec le Divin, dont la bhakti est toute concentrée sur Lui ; il a pour Moi parfait Amour et il  est Mon bien-aimé.

Nobles sont-ils, tous sans exception, mais celui qui a la Connaissance est en vérité Moi-même ; car pour son But suprême, il M'accepte, moi, le Purushottama, avec qui il est en Union. »

«Ceux  dont l'âme est grande, ô Pârtha, qui demeurent dans la nature Divine, ceux-là Me connaissent comme l'Impérissable, origine de toutes les existences, et Me connaissant tel, ils se tournent vers Moi d'un amour unique et entier.

Toujours M'adorant, persévérant dans leur effort spirituel, se prosternant devant Moi avec dévotion, ils Me rendent un culte en un constant Yoga.

D'autres encore Me cherchent par le sacrifice de la Connaissance et M'adorent en Mon Unité et en chaque être distinct et en chacune de Mes millions d'universelles faces.»

«Celui qui M'offre avec dévotion une feuille, une fleur, un fruit, une coupe d'eau - cette offrande d'Amour, venue d'une âme qui s'efforce, M'est agréable.

Quoi que tu fasses, de quoi que tu jouisses, quoi que tu sacrifies, quoi que tu donnes, quelque énergie de tapasya que tu déploies, de volonté ou d'effort d'âme, fais-en une offrande à Moi.

Ainsi tu seras libéré des résultats bons ou mauvais qui constituent les chaînes de l'action ; ton âme en Union avec le Divin par la renonciation, tu deviendras libre et parviendras à Moi.

Je suis égal en toutes les existences, nul ne M'est cher, nul par Moi n'est hai ; cependant ceux qui se tournent vers Moi avec Amour et dévotion, ils sont en Moi et Je suis aussi en eux

«Celui qui connaît en leurs justes principes ceci Ma souveraineté qui tout pénètre, et ceci Mon Yoga, s'unit à Moi par un Yoga qui ne temble pas ; on n'en saurait douter.

Je suis la naissance de toute chose, et de Moi tout émane pour se développer en action et mouvement ; comprenant cela, les sages M'adorent dans le ravissement.

Leur conscience pleine de Moi, leur vie entièrement donnée à Moi, s'illuminant les uns les autres, ne s'entretanant que de Moi, ils sont à jamais satisfaits et joyeux.

A ceux qui sont sont ainsi en Union constante avec Moi, et qui M'adorent en un délice intense d'Amour, Je donne le Yoga de la compréhension, par lequel ils viennent à Moi.

Par compassion pour eux, logé  en leur moi, Je détruis par la lampe resplendissante de la Connaissance les ténèbres nées de l'ignorance. » 

«Le Seigneur se tient au cœur de toutes les existences, ô Arjuna et Il les fait tourner et tourner montées sur une machine par le moyen de Sa Mâyâ. 

En Lui prends refuge, en toutes les voies de ton être et par Sa grâce tu parviendras à la Paix suprême et à la condition éternelle. 

Ainsi t'ai-Je exposé une connaissance plus secrète que celle-là même qui est cachée ; ayant pleinement réfléchi sur elle, agis comme tu le voudras. 

Et maintenant entends la parole suprême, la parole la plus secrète, que Je vais te dire ; tu es Mon bien-aimé intimement ; c'est pourquoi Je parlerai pour ton bien. 

Emplis de Moi ta pensée, deviens Mon amant et Mon adorateur, sacrifie à Moi, sois prosterné devant Moi, à Moi tu viendras, c'est l'assurance que Je te fais, car tu M'es cher. 

Abandonne tous les dharmas et prends refuge en Moi seul, Je te délivrerai de tout péché et de tout mal, ne t'afflige point. 

Cela, jamais tu ne devras le dire à ce qui est sans ascèse, à qui est sans dévotion, à qui ne se voue à servir ; ni non plus à qui Me méprise et Me rabaisse. 

Celui qui, avec la plus haute dévotion pour Moi, proclamera parmi Mes dévots ce secret suprême, sans aucun doute il viendra à Moi.»

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