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L' Enseignement Du Yoga Suprême

  • : L'Union Divine - La Fine Fleur Du Yoga
  • : Le Yoga est l'expérience directe de la Réalité. C'est la réalisation du Soi dans sa plénitude, l'Etat Divin. Dans ce blog vous trouverez l'essentiel de ce que vous devez savoir sur ce sujet : l'historique, la philosophie, la métaphysique, l'être humain, l'aspirant au Yoga, les différentes formes du Yoga, la Libération Spirituelle, l'Union Divine, les plus grands Maîtres spirituels et les principaux textes anciens. Un lexique, une bibliographie et quelques vidéos compléteront cet enseignement du Yoga Suprême.
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Le Chemin De L' Auteur

  • La fine fleur du yoga
  • Adoration - Connaissance - Méditation - Œuvres - Bhakti - Jnâna - Râja - Karma - Hatha - Yoga - Ayurvéda - Spiritualité - Gnose - Christianisme - Soufisme - Taoisme - Unité - Amour - Partage
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Les Chemins De L' Inde

undefinedCarte de l'Inde ancienne

bhimbetka-inde.jpgBhimbetka

harappa.jpgHarappa

 Mohenjo-Dora

lingam-harappa.jpgLinga Harappa

harappa-yogin.jpgYogin Harappa

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tr-thankara-jain.jpgJain Trithankara

jain-trithankara.jpgTrithankara

premiers-aryens.jpgAryen Perse

Rig-Veda.jpgRig-veda

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sadashiva.jpgSadashiva

trimurti.jpgTrimurti

brahma-copie-1.jpgBrahma

vishnou.jpgVishnou

shiva-copie-1.jpgShiva

sc-nes-de-vie-de-Bouddha.jpgScènes de la vie de Bouddha

undefinedBouddha

undefinedBouddha
style gréco-indien

mahavira-copie-2.jpgMahavira

le-sermon-de-mahavira.jpgLe sermon de Mahavira

ajanta.jpgAjanta

elephanta.jpgElephanta

empire-Maurya.jpgEmpire Maurya

nataraja.jpgNataraja

undefinedShankaracharya

undefinedAbhinavagupta

natha-yoga.jpgNatha-yoga

hatha-yoga-1.jpgHatha-yoga

rama.jpgRama

krishna-3.jpgKrisnha

krishna-et-les-gopis.jpgKrishna et les gopis

sultan-de-delhi.jpgSultan de Delhi

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soufi-1.jpgSaints Soufis

caitanya.jpgCaitanya

vallabha.jpgVallabha

Mirabai.jpgMirabaï

guru-nanak.jpgGuru Nanak

kabir.jpgKabir

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sri-aurobindo.jpgShri Aurobindo

ramana-maharshi.jpgRamana Maharshi

swami_ramdas.jpgSwami Ranmdas

ma_ananda_moyi.jpgMa Ananda Moyi


 

Les Chemins De L' Union

Les Chemins Des Annuaires

         145  

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lui

Merci de votre visite et à bientôt 

Om Shanti

   
 
http://www.yoganet.fr

    5 posture du lotus 

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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 17:17
Le Hatha-yoga

Le Hatha-yoga

"La science du Hatha-Yoga est l'échelle sur laquelle montent  ceux qui veulent atteindre les régions supérieures de la Voie Royale." (Goraksha Samhitâ)

​.

PRESENTATION DU HATHA-YOGA : Le Hatha-yoga est une discipline unique dans l'histoire de l'humanité. D'après la tradition indienne, c'est Shiva Lui-même qui enseigna cette science aux hommes, comme une échelle certaine sur le chemin de la Connaissance et de la réalisation du Soi. Son origine remonte donc à un très lointain passé, lorsque l’être humain se tourna vers l’intérieur de Lui-même, à la recherche de la Divinité. Quatre mille ans avant notre ère, l'antique civilisation dravidienne qui s’étendait en Inde mais aussi dans une grande partie du bassin méditerranéen, connaissait déjà les techniques et les secrets de cet ancien Hatha-yoga. Mais suite à l'invasion et à la domination des Aryens, son enseignement se trouva fortement marginalisé, en butte avec l'orthodoxie védique. Sa propagation se fit donc en dehors de la société aryenne, au travers d’une succession ininterrompue de Maîtres et de disciples. Pendant des millénaires cette discipline ne se transmit qu'oralement. Les principaux textes d’Hatha-yoga qui nous sont parvenus (Hatha-yoga Pradîpikâ, Gheranda Samhitâ, Shiva Samhitâ), furent seulement rédigés entre le 15ème et le 16ème siècle de notre ère. Ces textes qui témoignent d'un passé immémorial renferment une somme considérable d'exercices, de préceptes et d'indications diverses. Conçus avant tout comme des aide-mémoires, ils doivent être lus et commentés par des Maîtres authentiques.  

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LA VISITE DE CANDAKAPALI A GHERANDA : "Un jour, Candakâpâli se rendit à la cabane de Gheranda. Il s’inclina respectueusement devant lui, avec vénération et grande dévotion, puis il l’interrogea. Shrî Candâkâpâli dit : O Maître et Seigneur du Yoga, je souhaite apprendre et maîtriser ce Yoga du corps qui mène à la Connaissance, la Science des Tattvas. Gheranda lui répondit : Excellent ! Tu m’as interrogé avec beaucoup de fermeté et d’à-propos. Je vais mon enfant, répondre à ton souhait. Ecoute ceci avec attention :  Il n’existe pas de lien plus redoutable que mâyâ, la force de l’apparence ; pas de puissance plus grande que celle du Yoga ; pas d’ami plus fidèle que Jnâna, la Connaissance ; pas d’ennemi plus farouche que ahamkâra, l’ego. En répétant sans cesse les lettres de l’alphabet on parvient à lire puis à connaître toute science. De même, à force d’entraînement dans le Yoga, on peut acquérir la connaissance de la Vérité." (Gheranda Samhitâ)
 
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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 17:16

 "Je me prosterne devant le Maître originel Shrî Adinâtha (Shiva), par qui fut enseignée la science du Hatha-yoga. Cette science glorieuse resplendit comme une échelle pour qui désire atteindre les cimes du Râja-yoga." (Hatha-yoga-Pradipika). 

LES TROIS VOIES : Traditionnellement, le Hatha-yoga était enseigné en Inde, soit comme une préparation au Râja-yoga (dhâranâ, dhyâna, samâdhi), soit comme une voie propre d'alchimie interne, par le réveil et la remontée de Kundalini-shakti (Kundalini-yoga). L'introduction du Hatha-yoga en Occident se fit dans les années 40 par des pionniers qui, très vite, ressentirent tout ce que cette antique discipline pourrait apporter à notre vieille civilisation endolorie. Aussi se répandit un peu partout dans le monde, un "nouvel Hatha-yoga" qui ne se voulait ni vraiment méditatif, ni vraiment tantrique, mais principalement thérapeutique. Malheureusement, coupé de ses racines et de ses vraies orientations spirituelles, le Hatha-yoga est devenu, dans la plupart des cours (en Occident), une pratique de second ordre, tout juste bonne à combattre le stress et à lutter contre le vieillissement, alors que sa véritable vocation est de réaliser Dieu.
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MOYENS ET QUALIFICATIONS : Contrairement à l’opinion généralement répandue en Occident, le Hatha-yoga n’est pas une technique douce de bien-être, mais une voie rapide et violente  de réalisation spirituelle, où l’accent sera mis sur : "l’Union des contraires". Dans sa forme tantrique (Kundalini-yoga), seul le vîra (le héros), celui qui est armé d’une foi et d’un courage exemplaires, peut entreprendre et réussir le long travail de transsubstantiation qui transformera son corps entier en un corps de gloire, sans avoir à passer par la mort. Dans sa forme méditative (Râja-yoga), il s’agira avant tout pour l’adepte, d’harmoniser ses énergies internes (ha=soleil, tha=lune), puis de rechercher un état d'équilibre parfait, de repos dans le Soi (samâdhi). Le Hatha-yoga peut être considéré comme un Yoga pratique, en ce sens qu'il nous met directement en situation d'expérience vis-à-vis de nous-même.
  .
Les moyens employés par cette école sont : 
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- Shat karma : les six actes de purification interne ;
- Asana : les postures ;
- Bandha : les ligatures ;
- Mudrâ : les sceaux ; 
- Prânâyâma : le contrôle du souffle ;
- Pratyâhâra : le retrait des sens ;
- Dhâranâ : la concentration ;
- Dhyâna : la contemplation ;
- Samâdhi : l’identification.
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OBSTACLES ET AIDES : La Hatha-yoga-Pradîpikâ envisage six obstacles principaux dans la pratique de cette discipline. A savoir :
 .
- Les excès de nourriture : manger trop, ou mal manger ne fait qu’alourdir le corps et l’esprit.
- Les efforts trop violents : le hatha-yogin devra mesurer ses efforts en évitant tout surmenage et stress inutile.                                                                                             
- La loquacité : parler beaucoup et surtout parler pour ne rien dire est une perte de temps et d’énergie.
- L’adhésion à des observances spéciales : le hatha-yogin devra mener une vie équilibrée en évitant toute pratique destabilisante.
- La fréquentation des gens : une certaine dose de solitude est plus que nécessaire pour entreprendre tout le travail du Hatha-yoga.
- L’instabilité : le hatha-yogin devra se fixer dans un lieu tranquille, propice à sa pratique. 
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A l’inverse, six qualités sont censées apporter le succès. A savoir :
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- L’énergie : pour réussir dans cette voie, le hatha-yogin devra y placer toute son énergie.
- La promptitude : le hatha-yogin devra aller toujours de l’avant et faire preuve de beaucoup d’audace et d’enthousiasme.
- La persévérance : plus nous serons déterminés et constants dans notre pratique, plus nous serons en mesure de réussir.
- La Connaissance de la Réalité Ultime : sur le chemin de la réalisation spirituelle, la connaissance des Vérités Supérieures est l’unique phare de notre destinée.
- La certitude : la certitude provient d’une foi inébranlable en la Vérité.
- L’abandon des relations avec les gens : la pratique du Yoga demande « que nous soyons dans le monde, sans être du monde ».
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 "Qu’on soit un jeune homme, un homme mûr, ou un vieillard ,ou même malade et faible, on n’obtient la réalisation que par la pratique, par l’effort soutenu, par une attention infatigable à tous les aspects du Yoga. La réalisation vient à celui qui est constamment engagé dans la pratique yogique. Comment viendrait-elle à l’inactif ? Ce n’est pas simplement en lisant les traités que la perfection en Yoga peut naître.» (Hatha-yoga-Pradîpikâ)
 
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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 17:15

"On doit pratiquer six techniques de purification : dhauti, les nettoyages ; vasti, les lavements ; neti, le lavage du nez ; laulikî, le barattage du ventre ; trâkata, la fixation du regard ; Kapâlabhâti, les expectorations." (Gheranda Samhitâ)

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LE BUT : Le Hatha-yoga recommande six techniques de purification interne qui ont  pour but de rendre le corps plus fort, plus sain, plus aiguisé, plus apte à aborder le subtil. Dans cet ouvrage, nous n’indiquerons que des exercices relativement simples, praticables par le plus grand nombre.

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AGNISATRA (le nettoyage stomacal) : La purification par le  souffle vital consiste à rétracter cent fois de  suite la région ombilicale vers l'arrière, tout contre la colonne vertébrale. Cet exercice qui est très proche d'uddiyana bandha (voir plus loin), guérit les maux d'estomac et augmente le feu digestif. "C’est la technique de purification par le feu interne qui confère les pouvoirs occultes du Yoga." (Gheranda Samhitâ)  

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DANTADHAUTI (le nettoyage de la cavité buccale) comprend :

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- Dantamûladhauti : le nettoyage de la base des dents.

- Jihvâshodhana : la purification de la langue consiste à frotter lentement et délicatement le dessus de  la langue avec une petite cuillère, afin de la nettoyer, puis de la masser longuement avec ses doigts. Cet exercice combat les troubles du phlegme (kapha).

- Karnadhauti : le nettoyage des conduits auditifs.

- Kapâlarandhra : le nettoyage de la cavité crânienne consiste à masser la dépression sinuso-frontale avec le pouce de la main droite. Cet exercice préserve des troubles du phlegme, purifie les nâdis et favorise la clairvoyance.

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VAMANADHAUTI (le nettoyage par vomissement) ou GAJA KARANI (le geste de l'éléphant) : Le nettoyage par vomissement consiste à se remplir complètement l’estomac d’eau tiède salée, à pratiquer plusieurs fois uddiyana bandha, puis à vomir toute cette eau chargée des excès de bile (pitta). Cet exercice se pratique le matin à jeun, ou après un repas trop copieux.

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JALA NETI (le lavage du nez) : Jala neti consiste à se  nettoyer le nez à l’aide d’un petit ustensile en forme de théière (lota), rempli d'eau tiède légèrement salée. Cet exercice purifie la tête, dégage les  sinus, améliore la vue, prévient les rhumes et guérit les déséquilibres du phlegme. 

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LAULIKI ou NAULI (le barattage du ventre) : Cet exercice ne peut être pratiqué qu’après avoir maîtrisé correctement uddiyâna-bandha (voir plus loin). "La pratique de nauli augmente les sécrétions digestives et fait digérer la nourriture. Elle cause toujours une sensation de plaisir et élimine tous les malaises physiques. C’est la meilleur des pratiques du Yoga." (Hatha-yoga-Pradîpikâ)

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TRATAKA (la fixité du regard) : Trâtaka est un exercice classique de fixation oculaire qui développe particulièrement bien notre pouvoir de concentration. A 1,20 mètre devant vous, à la hauteur de vos yeux, placez une bougie allumée. Fixez votre regard sur la flamme de cette bougie. Ne permettez pas à votre esprit soit d'errer, soit de s'identifier avec cet objet, mais maintenez uniquement les yeux rivés sur cette flamme. Lorsque les larmes commenceront à se manifester, fermez vos yeux et essayez de retrouver l’image de cette flamme en vous-même. "Grâce à cette technique on acquiert la maîtrise permanente du « geste de consécration à Shiva », la shâmbhavîmudrâ. Les maladies des yeux sont guéries et on obtient la clairvoyance. » (Gueranda Samhitâ)

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KAPALABHATI (les expectorations) : C'est un exercice de respiration qui se pratique en position assise, colonne vertébrale bien droite. Descendez votre souffle au niveau de votre ventre. Sur chaque expiration, contractez volontairement votre sangle abdominale, afin de faire remonter le diaphragme et de chasser tout l’air de vos poumons. Laissez l’inspiration se faire en soulevant votre ventre et recommencez aussitôt à expirer en contractant votre sangle abdominale. Adoptez un rythme relativement lent, sans trop de pression, afin ne pas fatiguer les poumons. Kapâlabhâti muscle la sangle abdominale, purifie les poumons, oxygène le sang et clarifie le mental. "Lorsque l’expiration et l’inspiration sont faites avec une rapidité comparable à celle du soufflet du forgeron, cela porte le nom de kapâlabhâti, qui dessèche toutes les maladies nées de kapha." (Hatha-yoga-Pradîpikâ)

 

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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 17:14
"La prise de posture formant le premier élément du Hatha-yoga, est décrite tout d'abord. Elle a pour résultat la fermeté de la position, la disparition de toute maladie et la légèreté physique." (Hatha-yoga-Pradîpika)
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TOUTES LES POSTURES : Il existe d'après la tradition du Hatha-yoga, quatre-vingt-quatre centaines de milliers de postures, parmi lesquelles huit mille quatre cents sont retenues et parmi ces dernières quatre-vingt-quatre sont les plus importantes. La Gheranda Samhitâ en cite trente-deux, la Hatha-yoga-Pradîpikâ en décrit quinze et la Shiva Samhitâ  se contente d’en expliquer quatre. Toujours d’après la tradition du Hatha-yoga, c’est Shiva Lui-même qui, au commencement, créa les espèces vivantes en prenant toutes les postures.

LES DIFFERENTES SORTES DE POSTURES : Les postures ou asanas peuvent être classées en deux catégories distinctes : Les postures qui exercent le corps en entier, lui redonnant force et santé, et les postures assises de méditation, tenues dans la plus stricte immobilité. Dans la première catégorie nous pouvons répertorier :

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- Les postures de  maintien
- Les postures d'équilibre
- Les flexions latérales
- Les postures inversées
- Les flexions avant
- Les flexions arrière
- Les torsions
- Les postures de relaxation
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AVANTAGES DES ASANAS :  Pour le hatha-yogin, le corps est le temple du Dieu Vivant. Il n’est pas un obstacle à la Libération Spirituelle, comme pour le Védantin. Le corps est l’instrument même de sa réalisation. C’est pourquoi le véritable hatha-yogin, ne néglige ni ne mortifie jamais son corps, mais l’entretient et le soigne avec le plus grand soin par la pratique des asanas.   

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AVANTAGES PHYSIQUES ET ENERGETIQUES :
La pratique des asanas développe : la force, la souplesse, l’endurance, le maintien, l’équilibre, la santé, la vitalité et la longévité. Les courants vitaux (prânas) fonctionnent bien, la respiration se fait fluide et régulière, le centre ombilical (manipûra chakra) est chargé d’énergie.

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AVANTAGES MENTAUX : Le mental devient calme, l’anxiété disparaît, le courage et la volonté se développent d’eux-mêmes, ainsi que la concentration et l’intuition.

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AVANTAGES SPIRITUELS : En recherchant un état de calme et de stabilité, nous nous élevons progressivement au-dessus des couples d'opposés, nous dépassons les états de tamas (inertie) et de rajas (agitation), pour atteindre celui de sattva (équilibre).

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LES DEUX APPROCHES : Dans le Hatha-yoga tantrique, les asanas  sont pratiquées conjointement avec le contrôle du souffle (prânayâma), les contractions musculaires (bandhas), les gestes spécifiques (mudrâs) et certains mantras (mots de pouvoir). Elles ont pour but d’activer  les  centres  d’énergie  interne (chakras)  et  de  préparer  le  yogin  à l’éveil et à la remontée de  kundalini shakti. Pour être pleinement efficientes, elles devront être maintenues avec la plus grande concentration, sous la direction d’un Maître qualifié. Dans le Râja-Yoga, asana est le troisième échelon pour  le yogin qui s’engage sur la voie de la méditation. Patanjali ne donne pas d’autre indication, que le fait que la posture doit être stable et agréable. La traduction exacte d’asana  voulant dire : "manière de s’asseoir", cela suppose en fait, que la posture doit être tenue dans la plus stricte immobilité.

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L’IMMOBILITE : Pour que notre esprit s’immobilise et réalise le Soi, nous devons d’abord chercher et trouver l’immobilité de notre propre corps. La posture est le lieu du repos en nous-même ; le lieu de la rencontre et de la réalisation. L’immobilité revêt à la fois un caractère magique et initiatique. Dans un monde qui bouge sans cesse, où tout apparaît, se maintient et disparaît en permanence, la posture se présente comme un espace bienheureux au-delà du temps. La véritable posture doit être vue comme un symbole, comme un sceau du Divin. En prenant l'asana, le hatha-yogin doit avoir le sentiment de devenir la statue vivante d'un dieu. "Rester immobile longtemps sans effort, est une asana". (Yoga-sutras)

 
 
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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 17:13

"Dès que la méditation s’installe, le corps spontanément adopte la position adéquate, aussi involontairement qu’un hoquet qu’on secoue…Tandis que la méditation s’intensifie, la posture elle-même gagne en perfection. Un pneu mal gonflé est flasque. Gonflé à sa vraie capacité, il trouve sa fermeté avec sa forme naturelle. Quand la méditation est réellement établie, le corps se sent libre et léger."  (Mâ Ananda Moyî)

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LES TROIS GRANDES POTURES : Les trois postures de méditation les plus couramment employées sont :
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- Siddhâsana : la posture parfaite
- Padmâsana : la posture du lotus
- Vajrâsana : la posture du diamant
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SIDDHASANA : Un siddha est un yogin parfait. Repliez une jambe et placez votre pied contre votre pubis. Repliez l’autre jambe et placez vos orteils entre le mollet et la cuisse de la première jambe repliée. Tenez-vous parfaitement droit, mais sans aucune raideur. Détendez bien tous les muscles qui ne travaillent pas, en particulier ceux du visage. Les experts en Hatha-yoga distinguent quatre variations dans la prise de la posture, suivant le placement des pieds. la posture parfaite pratiquée sans cesse purifie les soixante-douze mille nadis. Les nadis sont les conduits internes d’énergie, par où circule le prâna. Conduit à la méditation et à la contemplation.
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"D’entre les quatre-vingt-quatre postures, siddhâsana doit être pratiquée sans cesse, car il purifie les soixante douze mille nâdis de toute impureté. Un yogin qui médite sur le Soi et mange avec modération pendant douze ans, arrive à l’accomplissement final par la pratique du siddhâsana. Quel besoin des innombrables autres postures, lorsqu’on a atteint  la perfection en siddhâsana et que le souffle est soigneusement restreint par le kevala kumbhaka ? Si seulement le siddhâsana est maîtrisé et fermement établi, sans effort, de lui-même, apparaît le stade de suspension des fonctions de l’esprit (unmanî kalâ) et les trois ligatures (bandhas) s’effectuent sans difficulté, spontanément. Il n’y a pas d’asana qui égale siddhâsana, pas de mudrâ pareille à khecarî et pas d’absorption de l’esprit (laya) semblable à celle en nâda." (Hatha-yoga-Pradipîka)
.    
4 posture parfaite
Siddhâsana 
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PADMASANA :
"Placer le pied droit sur la cuisse gauche et de la même façon le pied gauche sur la cuisse droite. Saisissant fermement les deux gros orteils avec les mains passant par-derrière le dos, appliquer le menton contre la poitrine et diriger le regard vers la pointe du nez. Ceci est nommé par les yamins le padmâsana, destructeur de toutes les maladies. Disposer sur les cuisses les deux pieds, la plante tournée vers le haut. Au milieu des cuisses, placer les deux mains la paume vers le haut semblablement. Diriger le regard vers la pointe du nez, appuyer la langue contre la racine des incisives et le menton contre la poitrine et lentement faire monter le souffle. Cela est proclamé le padmâsana, destructeur de toute maladie, difficile à atteindre pour l’homme ordinaire, accessible seulement aux sages en ce monde." (Hatha-yoga-Pradîpikâ)
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5 posture du lotus
Padmasana
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VAJRASANA : "S’asseoir sur les mollets, durs comme le diamant et placer les deux pieds contre les bords de l’anus. Telle est vajrâsana, la posture du diamant qui donne les pouvoirs au yogin." (Gheranda Samhitâ)   
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6 posture du diamant
.vajrasana
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L'ATTITUDE JUSTE DANS LES POSTURES : S’asseoir correctement demande de la patience et une réelle volonté de maintien et de stabilité. C’est un effort délibéré pour mettre fin à l’agitation de notre corps, de notre souffle et de notre mental. Ne plus bouger, s’immobiliser, est un acte total qui demande une connaissance très précise du mouvement et du repos. Le Centre de tout ce qui est, se révélera dans l’immobilité la plus totale.  Aussi prendrons-nous un soin tout particulier à bien nous asseoir, afin de ne pas créer de tensions susceptibles d’entraver notre méditation. Tant que notre posture ne sera pas stable et confortable, il nous sera très difficile, voire impossible de nous concentrer véritablement. En finalité, le yogin arrivera à un stade où il oubliera complètement son corps. Aussi pourra-t-il facilement placer son attention, soit sur son souffle, soit sur  son mental.

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"Faites attention au comportement de votre corps ! Votre posture, votre esprit et votre corps sont unité. Si la posture est juste, votre esprit aussi devient juste. Si la posture est immobile, l'esprit aussi devient immobile. Si la posture est tranquille, l'esprit aussi est tranquille. La posture, l'attitude, le comportement influencent l' esprit.» 
(Taisen  Deshimaru)
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AUTRES RECOMMANDATIONS  : "Le Yoga du grand symbole" (tradition tibétaine) nous donne quelques recommandations importantes sur le maintien de ces postures et sur leurs effets :
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"Redresser la colonne vertébrale. Développer le diaphragme. Courber le cou en forme de crochet, le menton reposant contre l'oesophage. Appuyer la langue contre le palais. L'esprit est ordinairement contrôlé par les sens. C'est principalement la vue qui exerce ce contrôle. (donc) sans cligner les yeux ni les bouger, concentrer le regard à une distance d'environ cinq pieds et demi (1m65). La position des jambes croisées régularise l'aspiration. La position d'équilibre égalise la chaleur vitale du corps. Le redressement de la colonne vertébrale en même temps que l'élévation du diaphragme régularise le fluide nerveux qui imprègne tout le corps. La flexion du cou régularise l'expiration. Placer la langue contre le palais en même temps que l'on centre le regard fait entrer la force vitale dans le nerf médian. Les cinq souffles ayant été ainsi amenés à entrer dans le nerf médian, les autres souffles contrôlent les fonctions, y entrent également et ainsi commence à luire la Sagesse de Non-Cognition connue autrement comme la tranquillité du corps, l'immobilité du corps, ou le corps s'établissant dans son état naturel."  
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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 17:12

DEFINITION : Les bandhas  sont des contractions musculaires spécifiques qui ont pour but de réorienter les énergies vitales. Elles se pratiquent dans de nombreuses postures et dans la plupart des prânâyâmas. Elles deviennent obligatoires lors des rétentions à poumons pleins. Ces contractions musculaires sont pour le hatha-yogin, de véritables outils de transformation interne. Les trois principales bandhas  sont :

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- Mûla bandha : la contraction de la base

- Uddiyâna bandha : la contraction du volant

- Jâlandhara bandha : la contraction du réseau

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MULA BANDHA : La contraction de la base consiste à contracter fortement les sphincters de l’anus en les remontant vers le haut et à maintenir cette contraction le plus longtemps possible. Elle se pratique conjointement avec la contraction du volant, pour en augmenter les effets. Ashvinî mudrâ est la préparation à cette bandha.

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"Appuyer le talon du pied gauche sur le périnée en contractant le rectum. En rétractant le ventre presser le nœud du nombril tout contre l’axe du Meru (la colonne vertébrale). A l’aide de la cheville droite, faire une ferme ligature en l’appuyant soigneusement contre le membre viril. Cette mudrâ qui arrête le vieillissement s’appelle mûla bandha, la contraction de la base. L’homme qui désire traverser l’océan de l’existence conditionnée doit pratiquer cette mudrâ en secret dans un endroit retiré. Par la pratique de cette contraction on acquiert le pouvoir de stabiliser l’énergie du souffle. On doit donc l’exécuter en silence et sans indolence." (Gheranda Samhitâ)

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UDDIYANA BANDHA : Cet exercice se pratique à jeun. Debout, jambes légèrement repliées, pieds écartés, dos arrondi, mains sur les cuisses. Expirez le plus profondément possible. Puis sans inspirer, rentrez votre ventre vers l’intérieur et vers le haut, en écartant vos côtes. Maintenez la rétention poumons vides pendant une vingtaine de secondes, puis relâchez votre ventre et inspirez lentement par vos narines. Reprenez votre souffle et recommencez cet exercice suivant vos possibilités.

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"Rétracter le ventre vers l’arrière et tirer vers le haut la partie située au-dessus du nombril. C’est grâce à cette contraction que les « grands oiseaux » (les souffles vitaux) prennent sans cesse leur envol. Uddîyâna est comme un lion qui dompte l’éléphant de la mort. De toutes les contractions uddîyâna est la meilleure ; sa pratique régulière mène à la Libération qui devient alors l’état naturel." (Gheranda Samhitâ)

 

JALANDHARA BANDHA : Dans cette contraction, le menton doit être appuyé sur le creux de la gorge, ce qui ferme le larynx nasal et permet de maintenir les rétentions poumons pleins sans aucun danger.

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"Faire la contraction de la gorge en y appuyant le menton avec fermeté. Par jâlandhara les seize supports (âdhâra) sont ligaturés. C’est une grande mudrâ qui permet de conquérir la mort. Cette contraction, ou ligature du réseau donne aux yogins tous les pouvoirs occultes. Après six mois de pratique assidue, on devient sans aucun doute un siddha."  (Gheranda Samhitâ)

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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 17:11

DEFINITION : Les mudrâs  sont des gestes ou attitudes qui ont pour but de "sceller" les courants d’énergie, à l’intérieur du corps du yogin. Elles accompagnent certaines postures, comme dans le cas de jnâna mudrâ (le geste de la Connaissance), ou sont de véritables exercices spécifiques de concentration interne qui ont une action en profondeur sur tout l’organisme. Leurs pratiques intensives, associées aux bandhas et aux prânâyâmas, sont à l’origine des huit souverainetés (aisaryas), ou pouvoirs surnaturels (siddhis). La Gheranda Samhitâ décrit vingt-cinq mudrâs (y compris les trois bandhas), alors que la Hatha-yoga-Pradîpikâ et la Shiva Samhitâ n’en citent que dix. Leurs apprentissages doivent se faire sous la direction d’un Maître qualifié, en conformité avec la tradition du Hatha-yoga. Dans ce blog, nous n’indiquerons que trois techniques relativement simples et particulièrement bénéfiques pour tout l’organisme.

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ASVHINI MUDRA (le geste de la jument) : Asvhinî mudrâ est la préparation quasi indispensable à l’exécution correcte de mûla bandha. Elle se pratique en position assise, mais aussi  en position allongée, jambes repliées, écartées d’une trentaine de centimètres. Au préalable, prenez bien conscience des muscles de l’anus et du plancher pelvien. Puis commencez à contracter et à décontracter alternativement cette zone.

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"Contracter le sphincter anal puis le dilater ; répéter l’opération sans cesse. C’est ce qu’on appelle asvhinî mudrâ. Ce geste provoque le réveil de l’énergie (kundalini shakti). Asvhinî est une grande mudrâ ; elle prévient les maladies du rectum, donne force et bien-être et permet d’éviter une mort prématurée." (Gheranda Samhitâ)

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VIPARITAKARANI MUDRA (le geste de l'action inversée) : Viparîtakaranî inclut toutes les postures inversées, où la tête est en bas et le bassin en l’air, comme shirshasana (la posture sur la tête), sarvangasana (la chandelle) ou halasana (la charrue). Ces postures apportent toutes sortes de bienfaits, elles confèrent la santé et la longévité.

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"Le soleil réside à la racine du nombril, la lune à la racine du palais. Le soleil dévore le nectar d’immortalité et ainsi l’homme est soumis au pouvoir de la mort. L’opération qui consiste à inverser le flux solaire vers le haut et le flux lunaire vers le bas s’appelle "geste de l’action inversée" viparîtakarî, c’est une mudrâ très secrète dans tous les Tantras. On doit placer la tête sur le sol, lever les jambes en se soutenant avec les deux mains et rester stable dans cette situation inversée. La pratique constante de cette mudrâ permet de vaincre la décrépitude et la mort. Elle donne le pouvoir de n’être pas affecté par la dissolution des univers. On devient un Siddha." (Gheranda Samhitâ)

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.Shirshasana

 shirshasana

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SHAMBHAVI MUDRA (le geste de la déesse Shambhavi) : Cette mudrâ est une des principales techniques de méditation de tout le système du Hatha-yoga. Elle scelle la posture et l’esprit, par la fixité du regard. Trâtaka (voir VI-2 : Shat karmra : les exercices de purification ) en est sa préparation.

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"Diriger son attention à l’intérieur, tout en ayant le regard tourné vers l’extérieur, sans mouvement pour ouvrir ni fermer les yeux, c’est la shâmbhavî mudrâ, cachée dans les Védas et les Sâstras. Lorsque le yogin demeure continuellement avec l’esprit et le souffle absorbés dans la cible intérieure (antarlaksya) quoique son regard aux pupilles immobiles soit dirigé vers l’extérieur ou vers le bas, comme s’il voyait et pourtant ne voyant pas, cette mudrâ en vérité est shambhavî. Quand elle est atteinte par la grâce du Guru, jaillit resplendissante cette suprême Réalité de Shambhu (Shiva), qui ne peut être exprimée comme ayant les caractéristiques du vide ni celles du non-vide." (Hatha-yoga- Pradîpikâ)

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"Les effets de shâmbhavî mudrâ : Les Védas, les Purânas et autres enseignements sont tous semblables aux prostituées de luxe. Mais cette shâmbhavî mudrâ reste cachée comme une jeune femme de noble famille. Celui qui connaît shâmbhavî mudrâ est semblable au Seigneur Suprême Adinâtha ; il est Nârâyana Lui-même (Vishnou), il est Brahmâ d’où émanent les mondes. Le grand dieu Shiva (Maheshvara) affirme sans cesse : "En vérité, je le dis et le redis, en vérité celui qui connaît shâmbhavî devient Lui-même le Brahman, la Réalité Absolue. Il n’y a aucun doute." (Gheranda Samhita)

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LES MUDRAS DES MAINS : Les mudrâs (ou signes) sont aussi les positions symboliques que prennent les mains chez les hindous et les bouddhistes, pour exprimer une attitude spirituelle. En Inde, ils font traditionnellement partie de tout acte spirituel, en particulier la méditation et l’adoration. Des visualisations, des affirmations et des mantras les accompagnent généralement. Les mudrâs sont pour les hatha-yogins avancés, des actes qui sacrent la posture.   

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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 17:10

"Et maintenant , lorsque la posture est fermement établie, le yogin, maître de Lui-même, prenant une alimentation salutaire et modérée, doit se consacrer aux prânâyâmas selon la voie enseignée par son Guru. Lorsque le Souffle est agité, l’esprit est agité. Lorsque le Souffle est immobile, l’esprit est immobile, le yogin atteint la fixité. C’est pourquoi l’on doit arrêter le Souffle. Tant que le Souffle demeure dans le corps, c’est ce qu’on appelle la vie. La mort n’est rien d’autre que le départ du Souffle. C’est pourquoi l’on doit arrêter le Souffle." (Hatha-yoga-Pradîpikâ)
 

DEFINITION : Le prânayâma est la section du Yoga qui traite tout spécialement du Souffle. Si le terme Prâna a pu être traduit par « Souffle vital », « Champ d'énergie » (voir chapitre IV-3 : Prâna : le Souffle de Vie ), (a) yama quant à lui, peut se traduire à la fois par contrôle, maîtrise, mais aussi par extension. Aussi, la définition exacte de prânayâma est-elle : «contrôle et extension du Souffle de Vie».

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LES DIFFERENTES APPROCHES : Il existe différentes  approches du prânayâma. Dans le Hatha-yoga tantrique, on dénombre neuf modes principaux de contrôle du souffle :

 

- Nâdi-Shodhana : la respiration alternée ;

- Sûrya bhédana : la traversée du soleil ;

- Ujjâyi : le victorieux ;

- Bhâstrikâ : les soufflets ;

- Shitakari : le réfrigérant ;

- Shitali : le rafraîchissant ;

- Murch’hâ : le levant ;

- Bhrâmari : l'abeille ;

- Plâvini : le flottant.                                                                                                                 

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DANS LE HATHA-YOGA TANTRIQUE : L'accent sera mis davantage sur le contrôle et le maintien des rétentions poumons pleins. C'est une voie difficile et volontariste qui demande beaucoup de temps, de prudence et une réelle consécration à cette discipline. Son but est d’éveiller l’énergie des profondeurs (Kundalini shakti) qui se tient comme endormie à la base de la colonne vertébrale. Au cours de son ascension dans le sushumnâ (la nâdi centrale), les différents chakras sont éveillés, jusqu’à ce que soit atteint Sahasrâra, le lotus aux mille pétales. 

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"Le Seigneur du Yoga, par le contrôle du souffle, conquiert les huit pouvoirs surhumains. Il traverse l’océan du péché et de la vertu et se promène librement dans les trois mondes." (Shiva Samhitâ)

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DANS LE RAJA-YOGA : Le prânâyama est utilisé essentiellement pour calmer le mental. L’accent sera mis davantage ici, sur la fluidité et le rythme conscient du Souffle. Il s’agira avant tout de régulariser la respiration, afin de la rendre très calme, très lente, très subtile et en finalité presque immobile.

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"La cessation de la perturbation de la respiration caractérise le prânâyâma et intervient quand on a maîtrisé asana. Les mouvements de la respiration sont l'expir, l'inspir et la suspension. En tenant compte de l'endroit où se place la respiration, de son amplitude et de son rythme, on obtient un souffle allongé et subtil. Une quatrième modalité de la respiration dépasse le plan de conscience où l'on distingue inspir et expir. Alors ce qui cache la lumière se dissipe. Et l'esprit devient capable des diverses formes de concentration." (Yoga-Sûtras)                                                               

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DANS LE JNANA-YOGA : Une autre approche du prânayâma, consistera à ressentir la respiration avant tout comme un Acte sacré, ancré dans l’Eternel Présent. C'est une voie accessible au plus grand nombre, sans aucun danger, mais qui demande une attention soutenue à chaque instant et une foi ardente. C’est la voie de l’identification par le Souffle du Jnâna-yoga. Le mantra So’ham accompagne généralement cette respiration. (voir La quête intérieure).

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"La certitude de l’irréalité du monde est l’expiration. La notion, toujours présente, que "je suis l’Immanent, le Brahman" est l’inspiration ; cette notion solidement fixée dans la pensée est le Calice, la tenue du Souffle. Tel est le contrôle du Souffle de l’illuminé ;  le contrôle du Souffle en appuyant sur les narines est celui de l’ignorant." (Tejo Bindu Upanishad)

 

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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 17:09

"Maintenant je vais t'enseigner les règles du prânâyâma, le contrôle du souffle vital. En pratiquant cette discipline l'homme devient semblable à un dieu." (Gheranda Samhîta)

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NADI-SHODHANA : LA PURIFICATION DES NADIS : Avant de s’exercer sur les autres formes de prânâyâma, le hatha-yogin tantrique devra au préalable pratiquer nâdi-shodhana, pour la purification des nâdis (voir chapitre IV-5 : Le réseau interne d'énergie ). Cet exercice est indispensable pour que  les nâdis soient purifiées et pour que Kundalini shakti puisse remonter dans la sushumnâ  (la nâdi centrale).

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"Tenant son corps bien droit, l’adepte honorera d’abord, les mains jointes, la divinité de son choix, puis, avec le pouce de sa main droite, il se bouchera la narine droite qui est l’orifice du canal Pingalâ et insufflera doucement de l’air par la narine gauche, orifice de l’Idâ ; Il retiendra alors son souffle aussi longtemps qu’il lui sera possible, puis l’expulsera progressivement, sans forcer, par la narine gauche. Ensuite il insufflera à nouveau, par sa narine gauche cette fois conduisant l’air jusqu’à son ventre qu’il emplira progressivement ; après l’y avoir maintenu le plus longtemps qu’il lui sera possible, il l’expulsera par la narine droite, doucement, sans forcer. Il procédera ainsi, inspirant par une narine, expirant par l’autre, alternativement et chaque fois retenant le souffle aussi longtemps qu’il le pourra. Pour mesurer le rythme respiratoire on utilise comme unité, le temps qu’il faut à un homme pour se frotter le genou en rond et ensuite claquer du doigt. Lorsqu’on inspire par la narine gauche, on le fait durant seize unités de temps, on tient le souffle ensuite durant soixante-quatre unités et l’on expire enfin par la narine droite durant trente-deux unités. De même lorsque l’on changera de narines. Ainsi fera-t-on quatre fois par jour : au matin, à midi, le soir, à minuit, tâchant chaque fois de pratiquer jusqu’à quatre-vingts tenues de souffle. Après trois mois, les deux canaux Idâ et Pingalâ seront tout à fait purifiés et ceci se manifestera dans la constitution même de l’adepte : il deviendra ténu, lumineux, le feu de la digestion brûlera plus fort et il perdra du poids." (Yogatattva Upanishad)

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nâdi-shodana.nâdi-shodhana

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LA REGULARISATION DU SOUFFLE : Pour le Râja-yogin il s’agira avant tout, de donner à la respiration un rythme très régulier. Au début le pratiquant pourra adopter le rythme suivant : 2-1-2-1 (deux temps pour l’inspiration et l’expiration et un temps pour les rétentions poumons pleins et vides). La régularisation du souffle se traduira, plus ou moins rapidement chez le yogin, par l’acquisition d’un état intérieur très calme et de présence à soi-même. Puis en allongeant progressivement le souffle et en respirant "comme on aspire de l’eau au moyen d’un roseau", c’est-à-dire le plus lentement et le plus subtilement possible, le yogin arrivera alors très certainement, à la suspension du souffle. L’immobilité alors sera totale (physique, prânique, mentale) et le Soi se révélera de Lui-même, comme étant le Centre de tout ce qui Est.  

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"Le fondement de prâna et d’apâna est l’espace du dvâdashânta intérieur, ou cœur intérieur et l’espace du dvâdashânta extérieur, ou cœur extérieur. Dans ces espaces, l’activité de prâna et apâna cesse pour un moment. Pour une fraction de seconde, ils se "tournent vers l’intérieur" , quand "Ham", le son de l’inspiration, fusionne à l’intérieur et que "Sa", le son de l’expiration, fusionne à l’extérieur. A ce moment, on a l’impression que prâna et apâna se sont évanouis quelque part. L’espace où ils fusionnent est appelé Madhyadashâ. Quand cet espace s’étend, notre sens de la dualité et notre sentiment des différences s’amenuisent graduellement. Finalement, les sens intérieurs ainsi que les sens extérieurs se tournent vers l’intérieur complètement." (Swami Muktananda)

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LA RESPIRATION CONSCIENTE : Dans certaines Upanishads, il est fréquent de comparer l’Atman  (le Soi) à un oiseau migrateur (Hamsa), retenu prisonnier dans les filets du samsâra  (le cycle des renaissances), par  un  fil  attaché  à  l’une de ses pattes. Vingt et un mille six cents fois par jour, le Souffle (prâna et apâna), entre et sort en faisant à chaque inspiration un bruissement semblable à "Ham" et à chaque expiration, un bruissement semblable à "Sa". La respiration consciente consistera dans un premier temps, à reconnaître la signification cachée et sacrée du Souffle de Vie. C’est la connaissance intime et profonde, que c’est uniquement la Conscience Universelle (Cit), qui respire par Prâna. Chaque respiration sera vécue alors, comme un véritable rituel, un culte permanant au Divin. Le mantra hamsa s’inversera alors dans la Connaissance du mantra  So’ham (Lui je suis). La plus grande Connaissance étant la Révélation de l'Identité Suprême.

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"Le prâna tire en avant en prenant appui sur l’apâna et celui-ci tire en arrière en prenant appui sur le prâna comme un oiseau tire sur le fil auquel il est lié, l’âme tire en avant mais est ramenée en arrière par le même fil : qui sait cela sait le Yoga ! Le prâna rentre en faisant "Ham", l’apâna sort en faisant "Sa" Ainsi l’âme individuelle va-t-elle, répétant sans cesse la formule sacrée "Hamsa Hamsa" ! Oui, de nuit, de jour, toujours l’âme dit et redit, à voix basse, vingt et un mille six cents fois cette formule que l’on peut mesurer bien qu’elle soit indistincte ; Par elle les adeptes sont délivrés : il suffit d’en prendre conscience pour être libre de tout péché ! Il n’y a jamais eu, il n’y aura jamais, de Science pareille à celle-là, de Formule pareille à celle-là, de Sainteté pareille à celle-là ! (Dhyânabindu Upanishad)

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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 17:08

    "L’esprit est le mantra." (Shiva-Sûtras)   

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DEFINITION : Les mantras sont des "mots de pouvoir", directement issus du langage primordial. Ils ont été révélés aux rishis des anciens temps. Leurs sens sont souvent multiples, mais leurs vibrations est une et nous transportent aisément vers les sphères les plus hautes. En tant que "puissances" (mantrashakti), ils peuvent aussi bien servir des desseins bénéfiques (magie blanche), que maléfiques (magie noire). Comme moyens propres de réalisation spirituelle (Mantra-yoga), ils constituent autant d’émanations du Verbe Eternel et offrent aux yogins  un contact direct et intime avec le Seigneur.

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LE SECRET DU MANTRA : Dans le Mantra-yoga (ou l’Union par les formules hermétiques), la pensée est active et devient le principal moyen de réalisation spirituelle. L'esprit qui répète un mantra, en saisit peu à peu le sens et finit par s’identifier complètement avec lui. Voilà le secret : on devient ce que l’on pense, comme on devient ce que l’on répète (avec foi et conviction). L’esprit est comme un vase transparent qui peut se colorer différemment suivant le liquide qu’il contient. Le mantra a le pouvoir d’amener le yogin à la plus haute des réalisations spirituelles. Il est le pont qui relie les deux mondes (Purusha et Prakriti), le moyen le plus facile de se connecter au Divin. Le mantra est l’ami fidèle, le protecteur de celui qui le répète, la déité la plus haute. Fondamentalement, il n’y a pas de différence entre le mantra, sa signification et celui qui le répète.   

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LES DIFFERENTS MANTRAS : Il existe d’après la tradition du Yoga, plus de soixante-dix millions de mantras principaux et un nombre quasi illimité de mantras secondaires. Il y a des mantras spécifiques pour les cérémonies religieuses et les grands rituels, (comme AUM Tat Sat), des mantras d’adoration et de prière (comme AUM Namah Shivaya) et des mantras d’identification et de consécration (comme So’ham). Les bîja-mantras enfin, sont des semences-verbales mono-syllabiques. Elles sont les éléments de base de toutes les formulations développées. Les Tantras les décrivent comme des puissances sonores, conscientes et vivantes, comparables à des dieux.   

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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 17:07

"En vérité cette syllabe est une acceptation, car lorsqu'un homme est d'accord avec quelque chose, il dit simplement AUM. Cette acceptation est en vérité une réalisation." (Chândogya Upanishad)

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LA SIGNIFICATION : Toutes les écoles de Yoga, tous les courants philosophiques et religieux de l'Inde, considèrent le mantra AUM, comme le son le plus pur, comme le son le plus sacré. AUM résume à Lui-même, tous les enseignements, toutes les théories du monde visible et invisible. AUM est la semence originelle dont sont issues toutes les langues et toutes les significations. AUM est le symbole du Verbe créateur, l’Alpha et l’Oméga de toute la manifestation. Shankarâchârya dans son commentaire de la Prasna Upanishad, nous dévoile la signification complète du son AUM.

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"Brahman en tant que suprême est la réalité impérissable, appelée Purusha ; en tant que non suprême il est appelé Prâna, Premier-Né et la syllabe AUM est cela précisément. Brahman consiste en la syllabe AUM parce que celle-ci est le pratîka, le symbole. Etant donné que le suprême Brahman est insaisissable par un moyen terme, un son, etc… il est impossible, en raison de sa nature supra-sensible, de le comprendre par le seul mental. En revanche, il favorise de sa grâce ceux qui, à la place d’une effigie comme celle de Vishnou ou une autre, méditent avec la syllabe AUM dotée par dévotion (bhakti) de la nature de Brahman, ce qui est compris d’après l’autorité de la doctrine. Et il en est de même pour le non suprême Brahman. C’est pourquoi la syllabe AUM est considérée comme étant à la fois le suprême et le non suprême Brahman et c’est pourquoi aussi le sage, par la méditation même de la syllabe AUM, le moyen pour obtenir la réalisation du Soi, atteint (selon ses capacités) le suprême ou le non suprême Brahman, la syllabe AUM étant le support le plus proche de Brahman."

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LE BUT : Le son Om qui s’écrit AUM, est formé de la gutturale A, de la labiale U et la cérébrale M. Sa prononciation à haute voix inclut toutes les possibilités d’articulation. Sa répétition mentale conduit à la plus haute des réalisations spirituelles. On l’appelle târaka mantra, le mantra qui aide à traverser l’existence et aussi  pravana parce que devant Lui tous les prânas  s’inclinent. (voir la Mandukya Upanishad )
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SADASHIVA PARLE : "Très chers fils, votre égarement a été dû au fait que vous aviez cessé de méditer sur Moi. Si vous aviez gardé la connaissance de Ma présence, vous n’auriez pas été gonflés par cette prétention déplacée d’être le Grand Seigneur Lui-même. Donc, à partir de maintenant, mettez-vous à réciter le mantra AUM pour atteindre la connaissance de Mon Etre. Cela vous débarrassera aussi de tout orgueil impropre. C’est Moi qui ai enseigné à l’origine ce grand mantra bénéfique. La Syllabe AUM est venue de ma bouche et c’est vers Moi qu’elle pointe. C’est un mantra qui indique et je suis Celui qui est indiqué. Ce mantra est identique à Moi. Répéter ce mantra, en vérité, c’est se souvenir constamment de Moi. La lettre A est venue originellement de mon visage tourné vers le nord ; la lettre U, de mon visage tourné vers l’ouest ; la lettre M, de mon visage tourné vers le sud ; le point (bindu) est venu de mon visage tourné vers l’est ; la résonance (nâda) est venue de mon visage central. Ainsi les sonorités jaillissant de ma quintuple forme s’unifièrent et formèrent la syllabe AUM. Tous les êtres manifestés, qui sont limités par deux dimensions, le nom (nâman) et la forme (rûpa), sont pénétrés, traversés, emplis par ce mantra. Ce mantra les contient tous et il suggère aussi la polarité de Shiva et de Shakti. Similairement a surgi le mantra à cinq syllabes : Namah Shivâya, qui inclut en lui-même toute connaissance. L’ordre des syllabes est le même : la syllabe NA a surgi du visage du nord, MAH du visage de l’ouest, SHI du visage du sud, VA du visage de l’est et YA du visage central. De ce mantra à cinq syllabes naquirent les cinq Mères (Shakti), naquit le Shiromantra, naquit la Gâyatri en trois parties. Tout l’ensemble des Védas et les millions de mantras ont émané de mes cinq visages. Différents buts sont atteints par différents mantras, mais tout est atteint par le mantra AUM à lui seul." (Shiva-Purâna Vidyeshvara-Samhitâ)

  

Ananda Giri - The Oneness OM

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Les Chemins De La Béatitude


lotus-coeur-jaune[1]   

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Celui qui aime la Vérité est certain de réaliser Dieu. (Ramakrishna)

 

Invoquez avec Amour le Nom béni du Seigneur et la montagne de vos péchés s'évanouira à vos yeux comme une balle de coton brûle et disparait, si une seule étincelle tombe dessus. (Ramakrishna)

Chante sans cesse le nom du Seigneur et Sa gloire, afin que le miroir du coeur soit nettoyé. (Shri Chaitanya)

Sois plus humble que le brin d'herbe, patient et endurant que l'arbre, ne revendique aucun honneur pour toi, honore tous les êtres. (Shrî Chaitanya)

Ayez de l'Amour pour tous, nul n'est autre que vous. (Ramakrishna)

C'est la foi dans le Nom du Seigneur qui accomplit les miracles, car la foi c'est la vie et le doute c'est la mort. (Ramakrishna)

 

L'Amour de Dieu et la charité envers les hommes est le premier pas de la Sagesse parfaite. (Shrî Arobindo)

L'Amour en vérité est Dieu. (Thiroumoular)  

Quoique je fasse, O Seigneur, tout cela est ton culte. (Shankaracharya)

Sept cents maîtres du Soufisme ont parlé sur le Soufisme. Le premier a dit la même chose que le dernier. Les phrases ont été diverses, mais l'idée est restée la même : Le Soufisme est l'abandon du superflu. Il n'y a rien de plus superflu que ton moi, car en t'occupant de ton moi, tu t'éloignes de Dieu. (Sayd Abu Said)

Ni Ma terre ni Mon ciel ne Me contiennent, mais Je suis contenu dans le coeur de Mon serviteur fidèle. (Hadith)  

Si le connu disparaissait, la connaissance apparaîtrait. (Ibn’ Arabi)



O Soufi si tu purifies le miroir de ton coeur, une porte s'ouvrira à toi. Le rayonnement de Dieu brillera sur toi. (Ibn Arabi)

Celui qui se connait soi-même, connaît son Seigneur. (Hadîth)

La Seigneurie Divine comporte un secret et ce secret c'est toi-même. (Sahlat-Tostari)

Le soufi est celui qui ne voit dans les deux mondes rien d'autre que Dieu. (Shibli)

Le prochain, le voisin, le compagnon sont tous Lui ! Sous les haillons du mendiant et la pourpre du roi, c'est Lui. (Jami)

Si tu cherches l'union avec Dieu, ne tourmente le coeur de personne. (Baba Farid)

Vous cherchez votre propre bonheur et je vous dis qu'une telle chose n'existe pas. Le bonheur n'est jamais votre : il est lorsque le moi n'est pas. (Nisargadatta)

Ne connaître que les Ecritures, c'est ne rien connaître. Connaître c'est être. (Nisargadatta)

L'homme réalisé connaît ce dont les autres ont simplement entendu parler, mais n'ont pas l'expérience. (Nisargadatta)

Quand l'océan des pensées est agité par le vent du désir, il ne peut reflèter Dieu. (Ramakrishna)

Pour être libre dans le monde, il faut être mort au monde. (Nisargadatta)

Le renoncement est pure gnose et non la robe ocre ou le crâne rasé. (Ramana Maharshi)

 

La vie spirituelle n'est possible que pour celui qui sait être patient. (Mata Amritanandamayi)

Si le Soi est réalisé, le monde cesse d'apparaître comme une réalité objective. (Ramana Maharshi)

Le monde et le mental apparaissent ensemble et disparaissent ensemble. (Ramana Maharshi)

Quand l'ego meurt, toutes les difficultés cessent. (Ramakrishna) 

L'ego n'est qu'une ombre, une obsession et une illusion. Toute vie est Une - et c'est toi-même. (Swâmi Ramdas)

 

Tu peux discourir souvent sur le Soi ou écouter différents livres sacrés, tu ne trouveras la paix que par l'oubli de tout. (Astravakra Gîtâ)

L'ignorance de la Réalité, c'est prendre l'impermanent, le malheur, ce qui n'est pas le Soi, pour le permanent, le pur, le bonheur, le Soi. (Yoga Sutras)

Si le mental demeure en paix dans l'Un, les vues duelles disparaissent d'elles-mêmes. (Sin Sing Mei)

Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu. (Sermon sur la montagne)

Jésus a dit : Quand vous ferez le deux Un, vous serez Fils de l'homme et si vous dites : montagne, éloigne-toi, elle s'éloignera. (Evangile selon Thomas)

Qui ne désire rien possède tout. Qui désire tout n'a, en vérité, encore rien reçu. (Angelus Silesius)

Le Ciel est en toi. Arrête, où cours-tu donc, le Ciel est en toi ; et chercher Dieu ailleurs, c'est le manquer toujours. (Angelus Silesius)

Tout se fait par amour. J'ai compris que seul l'Amour guérit. (Sainte Thérèse d'Avilla)

Je suis sortie du monde grâce à un autre monde ; une représentation s'est effacée grâce à une représentation plus haute. Désormais je vais vers le repos où le temps se repose dans l'Eternité du temps. Je vais au Silence. (Evangile selon Marie)

 

Le véritable Silence est l'absence d'ego. (Ramana Maharshi)

Lorsqu'on réalise Brahman, plus rien ne peut être dit. (Mata Amritanandamayi)

Lorsqu'on considère tous les êtres à travers son propre Atman, et son propre Atman à travers tous les êtres, on s'est identifié à Brahman. (Annapurna Upanishad)

Renonce à toutes tes constructions mentales, sois d'humeur égale, emplis ton esprit de quiétude, et deviens un sage, qui a épousé le Yoga du renoncement, qui possède et la Connaissance et la Liberté. (Annapurna Upanishad)

 

Celui qui sait voit Dieu partout ; l'ignorant voit le monde dans sa diversité et souffre comme l'enfant imaginant que son ombre est un fantôme. (Yoga vasishtha)          

   

Quoi que je regarde, je ne vois nul autre que Toi. (Khwaja Mir Dard)

 

 Il n’y a qu’un seul péché – se détourner de Lui. Que chacun de vos actes, chacune de vos pensées soit devant Lui comme une fleur épanouie et il n’y aura plus de péché. (Dialogues avec l’ange)

Lui est silence. Lui qui est toujours avec vous. Son enseignement est aussi silence. Ce qui est silence ne peut être dénaturé. Ainsi, celui qui se cache derrière tous les mensonges ne peut s’y glisser. L’invisible ne peut être figuré, ainsi, Lui ne peut être défiguré. (Dialogues avec l’ange)

Seul celui qui est nu peut recevoir de Lui le vêtement de Lumière. (Dialogues avec l’ange)

   

     Le Seigneur Suprême est omniscient,Omnipuissant et Omniprésent. Depuis que je possède les attributs de Shiva, je suis identique au Seigneur Suprême. Avec cette ferme conviction, l'on devient Shiva. (Vijnâna Bhairava)

  

La Connaissance est l'Eveil. (Shivasutras) 

  On atteint le pouvoir Divin en réalisant l'Etre Pur. (Shivasutras)

  On atteint facilement l'état de Shiva, avec une Connaissance pure. (Shivasutras)

    La Divinité est Félicité éternelle de la non-dualité. (Nirvana Upanishad) 

      So'ham : Lui je suis. Identité suprême entre l'Atman et le Brahman. Est Paramahamsa qui a atteint cet état d'union. (Nirvana Upanishad) 

 

C'est en effet de la Béatitude que naissent tous les êtres. C'est par la Béatitude qu'ils subsistent, c'est à la Béatitude qu'ils retournent. (Taittiriya Upanishad)

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lotus-coeur-jaune[1]

 

Les Chemins Du Bienheureux Seigneur Miséricordieux

        Extraits  de la Bhagavad-Gîtâ

    .  

 

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« Nombreuses sont Mes vies passées, et les tiennes aussi, ô Arjuna ; toutes Je les connais, mais tu ne les connais pas, ô fléau des ennemis.

Bien que Je sois le non-né, bien que Je sois impérissable dans Mon existence propre, bien que Je sois le Seigneur de toutes les existences, cependant Je repose sur Ma propre nature, et Je prends naissance par Ma propre Mâyâ.

Chaque fois que le dharma s'efface et que monte l'injustice, alors Je prends naissance. Pour la libération des bons, pour la destruction de ceux qui font le mal, pour mettre sur le trône la Justice,  Je prends naissance d'âge en âge.

Celui qui connaît ainsi dans leurs justes principes Ma Divine naissance et Mon oeuvre Divine, celui-là, quand il abandonne son corps, il n'a pas à renaître, il vient à Moi, ô Arjuna.

Délivrés de l'attraction et de la peur et de la colère, pleins de Moi, prenant refuge en Moi, beaucoup d'êtres purifiés par l'austirité de la Connaissance sont arrivés à Ma nature d'être.

Comme les hommes choisissent de M'approcher, ainsi Je les accepte en Mon Amour ; les hommes suivent de toutes manières Ma voie, ô fils de Prithâ.»

« Même si tu es le plus grand pécheur par delà tous les pécheurs, tu franchiras tout le mal tortueux dans la nef de la Connaissance.

Comme un feu attisé réduit son bois en cendres, ô Arjuna, ainsi le feu de la Connaissance réduit en cendres toutes les oeuvres.

Il n'est rien au monde qui soit égal en pureté à la Connaissance ; l'homme rendu parfait par le Yoga découvre cela dans le Moi, de Lui-même, avec le temps.

Celui qui a la foi, qui a conquis et maîtrisé son mental et ses sens, qui a fixé tout son être conscient sur la Réalité Suprême, celui-là atteint la Connaissance ; et, ayant atteint la Connaissance, il va rapidement à la Paix Suprême.»

«Parmi les vertueux qui se tournent vers Moi (le Divin) avec dévotion, ô Arjuna, il y a quatre sortes de bhaktas (adorateurs) : ceux qui souffrent, ceux qui cherchent le Bien dans le monde, ceux qui cherchent la Connaissance, et ceux qui M'adorent avec la Connaissance, ô Seigneur des Bhâratas.

Parmi eux, celui-là est le meilleur qui a la Connaissance, qui est toujours en union constante avec le Divin, dont la bhakti est toute concentrée sur Lui ; il a pour Moi parfait Amour et il  est Mon bien-aimé.

Nobles sont-ils, tous sans exception, mais celui qui a la Connaissance est en vérité Moi-même ; car pour son But suprême, il M'accepte, moi, le Purushottama, avec qui il est en Union. »

«Ceux  dont l'âme est grande, ô Pârtha, qui demeurent dans la nature Divine, ceux-là Me connaissent comme l'Impérissable, origine de toutes les existences, et Me connaissant tel, ils se tournent vers Moi d'un amour unique et entier.

Toujours M'adorant, persévérant dans leur effort spirituel, se prosternant devant Moi avec dévotion, ils Me rendent un culte en un constant Yoga.

D'autres encore Me cherchent par le sacrifice de la Connaissance et M'adorent en Mon Unité et en chaque être distinct et en chacune de Mes millions d'universelles faces.»

«Celui qui M'offre avec dévotion une feuille, une fleur, un fruit, une coupe d'eau - cette offrande d'Amour, venue d'une âme qui s'efforce, M'est agréable.

Quoi que tu fasses, de quoi que tu jouisses, quoi que tu sacrifies, quoi que tu donnes, quelque énergie de tapasya que tu déploies, de volonté ou d'effort d'âme, fais-en une offrande à Moi.

Ainsi tu seras libéré des résultats bons ou mauvais qui constituent les chaînes de l'action ; ton âme en Union avec le Divin par la renonciation, tu deviendras libre et parviendras à Moi.

Je suis égal en toutes les existences, nul ne M'est cher, nul par Moi n'est hai ; cependant ceux qui se tournent vers Moi avec Amour et dévotion, ils sont en Moi et Je suis aussi en eux

«Celui qui connaît en leurs justes principes ceci Ma souveraineté qui tout pénètre, et ceci Mon Yoga, s'unit à Moi par un Yoga qui ne temble pas ; on n'en saurait douter.

Je suis la naissance de toute chose, et de Moi tout émane pour se développer en action et mouvement ; comprenant cela, les sages M'adorent dans le ravissement.

Leur conscience pleine de Moi, leur vie entièrement donnée à Moi, s'illuminant les uns les autres, ne s'entretanant que de Moi, ils sont à jamais satisfaits et joyeux.

A ceux qui sont sont ainsi en Union constante avec Moi, et qui M'adorent en un délice intense d'Amour, Je donne le Yoga de la compréhension, par lequel ils viennent à Moi.

Par compassion pour eux, logé  en leur moi, Je détruis par la lampe resplendissante de la Connaissance les ténèbres nées de l'ignorance. » 

«Le Seigneur se tient au cœur de toutes les existences, ô Arjuna et Il les fait tourner et tourner montées sur une machine par le moyen de Sa Mâyâ. 

En Lui prends refuge, en toutes les voies de ton être et par Sa grâce tu parviendras à la Paix suprême et à la condition éternelle. 

Ainsi t'ai-Je exposé une connaissance plus secrète que celle-là même qui est cachée ; ayant pleinement réfléchi sur elle, agis comme tu le voudras. 

Et maintenant entends la parole suprême, la parole la plus secrète, que Je vais te dire ; tu es Mon bien-aimé intimement ; c'est pourquoi Je parlerai pour ton bien. 

Emplis de Moi ta pensée, deviens Mon amant et Mon adorateur, sacrifie à Moi, sois prosterné devant Moi, à Moi tu viendras, c'est l'assurance que Je te fais, car tu M'es cher. 

Abandonne tous les dharmas et prends refuge en Moi seul, Je te délivrerai de tout péché et de tout mal, ne t'afflige point. 

Cela, jamais tu ne devras le dire à ce qui est sans ascèse, à qui est sans dévotion, à qui ne se voue à servir ; ni non plus à qui Me méprise et Me rabaisse. 

Celui qui, avec la plus haute dévotion pour Moi, proclamera parmi Mes dévots ce secret suprême, sans aucun doute il viendra à Moi.»

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lotus-coeur-jaune[1]