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L' Enseignement Du Yoga Suprême

  • : L'Union Divine - La Fine Fleur Du Yoga
  • : Le Yoga est l'expérience directe de la Réalité. C'est la réalisation du Soi dans sa plénitude, l'Etat Divin. Dans ce blog vous trouverez l'essentiel de ce que vous devez savoir sur ce sujet : l'historique, la philosophie, la métaphysique, l'être humain, l'aspirant au Yoga, les différentes formes du Yoga, la Libération Spirituelle, l'Union Divine, les plus grands Maîtres spirituels et les principaux textes anciens. Un lexique, une bibliographie et quelques vidéos compléteront cet enseignement du Yoga Suprême.
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Le Chemin De L' Auteur

  • La fine fleur du yoga
  • Adoration - Connaissance - Méditation - Œuvres - Bhakti - Jnâna - Râja - Karma - Hatha - Yoga - Ayurvéda - Spiritualité - Gnose - Christianisme - Soufisme - Taoisme - Unité - Amour - Partage
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Cherchez Et Vous Trouverez !

Les Chemins De L' Inde

undefinedCarte de l'Inde ancienne

bhimbetka-inde.jpgBhimbetka

harappa.jpgHarappa

 Mohenjo-Dora

lingam-harappa.jpgLinga Harappa

harappa-yogin.jpgYogin Harappa

undefinedPashupati

tr-thankara-jain.jpgJain Trithankara

jain-trithankara.jpgTrithankara

premiers-aryens.jpgAryen Perse

Rig-Veda.jpgRig-veda

Indra.jpgIndra

Agni.jpgAgni

undefinedSanskrit

sadashiva.jpgSadashiva

trimurti.jpgTrimurti

brahma-copie-1.jpgBrahma

vishnou.jpgVishnou

shiva-copie-1.jpgShiva

sc-nes-de-vie-de-Bouddha.jpgScènes de la vie de Bouddha

undefinedBouddha

undefinedBouddha
style gréco-indien

mahavira-copie-2.jpgMahavira

le-sermon-de-mahavira.jpgLe sermon de Mahavira

ajanta.jpgAjanta

elephanta.jpgElephanta

empire-Maurya.jpgEmpire Maurya

nataraja.jpgNataraja

undefinedShankaracharya

undefinedAbhinavagupta

natha-yoga.jpgNatha-yoga

hatha-yoga-1.jpgHatha-yoga

rama.jpgRama

krishna-3.jpgKrisnha

krishna-et-les-gopis.jpgKrishna et les gopis

sultan-de-delhi.jpgSultan de Delhi

undefinedAkbar

soufi-1.jpgSaints Soufis

caitanya.jpgCaitanya

vallabha.jpgVallabha

Mirabai.jpgMirabaï

guru-nanak.jpgGuru Nanak

kabir.jpgKabir

sri-ramakrishna.jpgShri Ramakrishna

sri-aurobindo.jpgShri Aurobindo

ramana-maharshi.jpgRamana Maharshi

swami_ramdas.jpgSwami Ranmdas

ma_ananda_moyi.jpgMa Ananda Moyi


 

Les Chemins De L' Union

Les Chemins Des Annuaires

         145  

http://annuaireduyoga.com

lui

Merci de votre visite et à bientôt 

Om Shanti

   
 
http://www.yoganet.fr

    5 posture du lotus 

http://annuaire.pro/yoga/    

 

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Le Yoga tibétain

Le Yoga tibétain

LE YOGA DU GRAND SYMBOLE (extraits) "Le Yoga du Grand Symbole" est un des textes fondamentaux de la tradition bouddhiste tibétaine.  (traduction du Lâma Kasi Dawa Samdup - Librairie d’Amérique et d’Orient – Adrien Maisonneuve éditeur)

     

LES SEPT POSTURES CORPORELLES

 

- Ensuite, ainsi qu'il a été écrit dans « La réalisation de Vairocana » :

" Redresser le corps et prendre la pose du dorje. La concentration de l'esprit sur un point unique est (le Sentier qui conduit vers) le Grand Symbole".

- (Donc) placer les pieds dans la posture du Bouddha.

- Placer les mains en ligne droite au dessus du nombril.

- Redresser la colonne vertébrale. Développer le diaphragme. Courber le cou en forme de crochet, le menton reposant contre l'oesophage. Appuyer la langue contre le palais.

- L'esprit est ordinairement contrôlé par les sens. C'est principalement la vue qui exerce ce contrôle. (Donc) sans cligner les yeux ni les bouger, concentrer le regard à une distance d'environ cinq pieds et demi, 1m65.

- Celles-ci (les sept postures décrites) sont appelées les sept Méthodes de Vairocana. Elles constituent la quintuple méthode d'induire en méditation par les moyens physiques.

 

LES EFFETS DES SEPT POSTURES CORPORELLES

 

- La position des jambes croisées régularise l'aspiration. La position d'équilibre égalise la chaleur vitale du corps. Le redressement de la colonne vertébrale en même temps que l'élévation du diaphragme régularise le fluide nerveux qui imprègne tout le corps. La flexion du cou régularise l'expiration. Placer la langue contre le palais en même temps que l'on centre le regard fait entrer la force vitale dans le nerf médian.

- Les cinq souffles ayant été ainsi amenés à entrer dans le nerf médian, les autres souffles contrôlent les fonctions, y entrent également et ainsi commence à luire la Sagesse de Non Cognition connue autrement comme la tranquillité du corps, l'immobilité du corps, ou le corps s'établissant dans son état naturel.

 

LA TRANQUILITE DE LA PAROLE

 

- L'observance du silence, après avoir rejeté le souffle mort (l'expiration) est appelé la tranquillité ou immobilité de la parole, ou la parole demeurant dans son état naturel.

- Ne pense pas au passé. Ne pense pas au futur. Ne pense pas que tu es actuellement engagé dans une méditation. Ne considère pas le Vide comme étant le néant.

- A ce stage, ne cherche pas à analyser une des impressions ressenties par les cinq sens en disant : "Cela est, cela n'est pas". Au moins pendant un petit peu de temps, pratique une méditation ininterrompue gardant le corps aussi calme que celui d'un enfant qui dort, et l'esprit dans son état naturel (libre de tout processus de pensée).

 

LA TRANQUILITE DE L'ESPRIT

 

- Il a été dit : " En s'abstenant de toute formation de pensée et de visualisations mentales. En maintenant le calme du corps comme celui d'un enfant qui dort. En s'efforçant humblement et avec zèle de suivre les enseignements autorisés du guru, s'élèvera, sans doute, "l'état Né Simultanément ".

- Tipola a dit : "N'imagine rien, ne pense pas, n'analyse pas, ne médite pas, ne réfléchis pas : Garde l'esprit dans son état naturel ".

- Le Maître des Doctrines, l'adolescent clair comme le rayon de lune a dit : " L'attention sans distraction est le sentier suivi par tous les Bouddhas ".

- Ceci est ce qui est appelé tranquillité mentale, immobilité de l'esprit, ou esprit demeurant dans son état naturel.

      

LA CONCENTRATION SUR LA RECITATION DU DORJE

 

- Le premier procédé en empoyant la récitation dorje est celui-ci : Pendant que l'on maintient la tranquilité corporelle et mentale, on doit concentrer l'esprit sur chaque inspiration et expiration du souffle à l'exclusion de toute autre chose. On doit compter (tout bas) de un et deux jusqu'à vingt et un mille six cents respirations. Ceci permettra d'atteindre l'habilité dans la connaissance du nombre d'expirations et d'inspirations (par jour).

- Ensuite noter quand commence l'inspiration (tant de secondes après l'expiration) et de quelle façon le souffle pénètre. Considérer si le souffle pénètre dans plus d'une partie du corps. - En vertu de ces pratiques, l'esprit suit l'entrée et la sortie du souffle (et devient comme la respiration rythmiquement harmonisée). Ainsi est-on bien averti de la nature et du processus de la respiration. - Alors gardant l'esprit concentré sur le processus de respiration, observer comment la respiration passe depuis la pointe du nez (par l'ouverture des narines) au fond des poumons, comment elle débute (ou commence à pénétrer) et combien de temps elle est tenue en rétention (avant d'être expirée).

- En pratiquant ainsi, on arrive à connaître telles qu'elles sont réellement les couleurs, la durée et la période de rétention de chaque temps de respiration.

- Alors, par l'observation de la condition des cinq éléments fondamentaux (du corps, qui sont : terre, eau, feu, air et éther) chacun par lui-même et sans être du nombre des inspirations et expirations doit être noté.

- Puis, en visualisant chaque expiration comme étant la syllabe AUM (ou OM) de couleur blanche, et chaque inspiration comme étant la syllabe HUM de couleur bleue, et la période de rétention (de la respiation) comme étant la syllabe AH de couleur rouge, on arrive à connaître (intuitivement et sans processus mental) le temps demandé par chaque partie du processus de respiration.

 

LA CONCENTRATION EN FORME DE CUVE

 

- Ensuite en employant l'attitude de cuve, le procédé est d'expulser complètement l'air de l'intérieur du corps en faisant un effort en trois temps pour l'expulser. Inspirer doucement l'air extérieur par les narines. Amener dans la forme de cuve l'air inhalé et le retenir là aussi longtemps que possible.

- En vertu de ces pratiques, cette chose appelée l'esprit - si difficile à contrôler,  à cause de son incapacité normale de fonctionner  en dehors du processus de respiration qui est cause de ses élans constants d'une pensée à l'autre - se discipline et se libère de cette dépendance avec la respiration.

 

L'INHIBITION DU PROCESSUS DE PENSEE

 

- Couper la racine d'une pensée au moment même où elle s'élève comme l'éclair, se pratique ainsi : en méditant de la manière indiquée plus haut, on trouve ceci : à cause de l'esprit, qui répond aux stimuli, les pensées foisonnent continuellement. Sachant que la naissance même d'une seule idée doit être prévenue, l'on doit tâcher d'inhiber cette production continuelle de pensées en exerçant la vigilance mentale. Ainsi, aussitôt qu'une pensée se manifeste, essayer de couper ses racines et ses ramifications et continuer à méditer.

- En prolongeant durant la méditation la période de temps pendant lequel on fait effort pour prévenir la parution des pensées, on devient finalement conscient de pensées se suivant sur les talons les unes des autres et si nombreuses que leur file paraît interminable. Ceci est la connaissance des pensées qui équivaut à la connaissance de l'ennemi.

Ceci est appelé "la première halte", le premier stage où l'esprit atteint la quiétude mentale : et le yogin alors regarde sans perturbation mentale le flot interminable des pensées, comme s'il était tranquillement au repos sur le bord d'une rivière regardant s'écouler le flot.

- Une fois que l'esprit a atteint cet état tranquille, même pendant le plus bref des moments, il comprend la production et la cessation des pensées. Cette compréhension donne l'impression que les pensées deviennent de plus en plus nombreuses, mais en réalité les pensées naissent toujours et il n'y a ni augmentation ni diminution de leur nombre. Les pensées naissent instantanément, ce qui est à part d'elles et capable d'arrêter immédiatement leur production est la Réalité.

 

LA NON-REACTION DES PENSEES

 

- Pour la deuxième méthode, ne pas laisser prendre forme à quelque concept ou l'idée qui paraît, le procédé est de rester indifférent à la pensée, la laissant aller comme elle veut sans tomber sous son influence, ni essayer de l'arrêter. Laisser l'esprit agir comme son propre berger et continuer à méditer. Par cela les pensées cesseront de s'élever et l'esprit atteindra l'état de tranquilité passive et de concentration sur un point unique.

- Les pensées peuvent aussi se mouvoir comme un météore (zébrant les cieux d'un trait instantané et ininterrompu).

- En méditant comme il vient d'être dit la durée de l'état de quiétude est prolongé. Ceci est appelé "l'état moyen de quiétude " et assimilé (dans son imperturbable  tranquilité) à une calme rivière qui s'écoule.

- Cette pratique de garder l'esprit dans cette condition de relâchement précipite le sédiment dans l'esprit.

- Le Maître de la Doctrine a dit : " Si l'esprit est détendu, il atteint la tranquilité ; Si l'eau n'est pas agitée, elle devient claire ".

- Et le grand Maître des yogins (Milarepa) a dit : " Quand l'esprit est laissé dans sa condition primordiale, non modifiée, le Savoir luit ; Quand cette condition est maintenue, comparable dans son calme au flot égal d'une rivière paisible, le Savoir est atteint dans sa plénitude. Abandonne entièrement la direction et la formation des pensées ; Maintien sans cesse la quiétude de l'esprit yogin ".

- Le grand Saraha a résumé l'essence de ces enseignements concernants ce double procédé qui est lié à la méditation dans les vers suivants : " Lorsqu'il est limité (tendu) l'esprit cherche à errer dans chacune des dix directions ; Lorsqu'il est libéré il demeure ferme et immobile. Je suis arrivé à comprendre qu'il est une chose aussi entêtée qu'un chameau de trait ".

      

L'ETAT FINAL DE QUIETUDE

 

- Cette (condition) a été désignée comme l'état final de quiétude et comparée (dans son calme) à un océan sans vagues.

- Malgré qu'il existe dans cette quiétude une connaissance du mouvement (mental des pensées qui paraissent et disparaissent) l'esprit ayant atteint cependant sa propre condition de repos ou de calme et étant indifférent au mouvement, cet état est appelé : "L'etat où disparaît la séparation entre le mouvement et le repos".

- Par cela on réalise la concentration de l'esprit sur un point unique.

- Ce qui connaît le "Mouvant" et "l'Immobile" (ou le mouvement et le repos comme un et inséparables) est appelé, lorsque cela est justement compris, "La sagesse de toute discrimination ou l'Intelligence supra-mondiale".

- Ainsi que le dit le Sûtra Elégant : "L'état maintenant atteint, par la vertue de l'entraînement excellent acquis par le corps et l'esprit dans ces pratiques, est appelé "Le stade de la Réflexion et de l'Analyse".

     

L'ANALYSE DU "MOUVANT" ET DE "L'IMMOBILE"

 

- Dans la première pratique, l'analyse du "Mouvant" et de "l'Immobile", le processus analytique suivant est nécessaire : - Avec l'intelligence de la Sagesse-de-toute-discrimination, née de l'état calme de non-connaissance (ou de l'indifférence à la naissance et la disparition des pensées) on observe : Ce qu'est la nature de "l'Immobile" (ou esprit) quand il est sans mouvement. Comment il demeure immobile. Comment il se meut de l'état d'immobilité ; Quand il se meut, s'il maintient le calme de son immobilité ;

S'il se meut le moindre moment alors qu'il maintient son état d'immobilité ; Si le "Mouvant" est autre que "l'Immobile" ; Quelle est la la nature réelle du "Mouvant" (ou pensée) ; et finalement : Comment le "Mouvant" devient "l'Immobile".

- L'on vient à savoir que, pas plus que le "Mouvant" n'est autre que "l'Immobile", "l'Immobile n'est autre que le "Mouvant".

- Si la nature rélle du "Mouvant" et de "l'Immobile" n'est pas découverte par ces analyses, l'on doit observer : Si l'intelligence qui observe est autre que le "Mouvant" et "l'Immobile" ; Ou si elle est le "Mouvant" et "l'Immobile" elle-même :

- Par l'analyse au regard de l'intelligence connaissant par elle-même, on ne découvre rien : l'observateur et la chose observée sont reconnus inséparables.

- Et parce que la nature réelle de cette inséparabilité ne peut être connue, le stade ainsi atteint est appelé : "Le but au-delà de l'esprit". Il est également appelé : "Le but au-delà de toutes théories".

- Le Seigneur des Conquérants a dit : "Les buts créés par l'esprit, si nobles soient-ils, finissent en désillusion ; Et "Cela" qui dépasse l'esprit ne peut être appelé un but ; A jamais inséparable de la chose qui voit est la chose qui est vue ; C'est par la bienveillance direction du Guru que le disciple peut glaner cette vérité".

 

LA REALISATION DE LA CONSCIENCE SUPRA-MONDIALE

 

- La seconde des pratiques : la réalisation de la Conscience supra-mondiale, est celle-ci : Quelles que soient les pensées, les concepts et les passions obscurcissantes (ou dérangeantes) qui s'élèvent, on ne doit ni les abandonner ni se soumettre à leur contrôle : on doit leur permettre de s'élever sans que l'on essaye de les diriger (ou les formuler). Si l'on ne fait que simplement les reconnaître quand ils naissent et si l'on persiste dans cela, on arrivera à les réaliser dans leur vraie forme (vide) puisqu'on ne les a pas abandonnés.

- Par cette méthode toutes choses qui peuvent sembler être des obstacles au commencement spirituel peuvent être utilisées comme des aides sur le Sentier. Et pour cela, cette méthode est appelée "l'utilisation des obstacles comme aide sur le Sentier".

- Cet art d'atteindre la Libération, par la simple reconnaissance des pensées, grâce auquel on acquiert la compréhension de la nature inséparable de celui qui abandonne (l'esprit) et de la chose qui doit être abandonnée (la pensée), est appelée "L'Essence de la Pratique du Sentier Sublime" ou "La méthode de méditation à rebours".

- Après avoir atteint la Libération vient une compassion infinie pour tous les êtres animés qui n'ont point encore reconnu la véritable nature de leur propre esprit.

- Bien que l'on doive dévouer tout son temps à la pratique du don mental de son corps, sa parole et son esprit pour le bien de tous les êtres animés, la croyance dans la réalité des choses ayant été corrigées en vertu du processus intellectuel décrit, l'on ne peut recevoir de mauvaise influence (de ce don apparemment égoiste) comme l'on ne peut être affecté dangereusement en prenant du poison devenu inoffensif.

- En considération de cette sorte de pratique (apparemment égoiste) une prière a été composée dont voici le premier vers : "Quoiqu'il apparaisse sur le Sentier puissè-je ni ne l'abandonner, ni ne l'adopter".

     

 LA REALISATION DE LA REALITE

 

- Comme résultat de ces méditations, tout attachement à la croyance à la réalité des choses est rejeté, et toute chose apparaît illusoire comme des phantasmagories produitent par magie.

- Ceci étant, il a été dit : "En face de moi et derrière moi et dans les dix directions, où que je regarde je ne vois que Cela même ; Aujourd'hui, O protecteur (ou Guru) l'illusion a été brisée. Désormais je ne demanderai rien de personne".

.

LA MEDITATION SUR LE SOMMEIL ET LES REVES

 

- De ces trois pratiques, la première, la reconnaissance de tous les phénomènes comme étant l'esprit, par le moyen de la similitude du sommeil et des rêves, se fait d'après les méditations suivantes :

Quelle que soit la chose qui est vue durant le sommeil, elle n'est pas une chose séparée de l'esprit. De même, tous les phénomènes de l'état de veille ne sont que le contenu du rêve du sommeil de l'ignorance obscurcissante. En dehors de l'esprit (qui leur donne une existence illusoire) ils n'ont pas d'existence.

- En permettant à l'esprit détendu de se reposer sur n'importe quelle idée (ou visions) qui s'élève, tous les phénomènes externes et son propre esprit (avec tous phénomènes internes) sont réalisés comme étant inséparables les uns des autres, et sont transmués dans l'Unité.

   
LA MEDITATION SUR L'EAU ET LA GLACE

 

- La seconde pratique, l'identification des phénomènes comme noumènes par le moyen de la similitude de l'eau et de la glace, se fait d'après la méditation suivante : Puisque tous les phénomènes (ou les choses apparaissant phénoménalement) qui s'élèvent ne présentent aucune réalité en eux-mêmes, ils sont dits être de l'ordre des noumènes. Bien qu'ils soient sans forme, ils donnent formes à toutes choses. Ainsi se fait-il que les phénomènes et les noumènes sont toujours en union et dits être d'une seule nature. Ils sont par exemple comme la glace et l'eau (deux aspects d'une seule chose).

- Par ce moyen l'on arrive à savoir que les trois dualités : le Bonheur et le Vide, la Claire Lumière et le Vide, la Sagesse et le Vide sont des Unités et ceci est appelé "La Réalisation de l'Unité de toutes les Expériences Spirituelles".

- Il a été dit : "Si l'on a compris complètement que toutes choses sont Cela même, personne ne découvrira autre chose que l'identité de Cela même, Ce qui est lu est Cela même, Ce dont on se remémore est Cela même, et ce qui est médité est également Cela même".

 

LA MEDITATION SUR L'EAU ET LES VAGUES

 

- Le troisième procédé pour transmuer toutes choses en un état commun unique d'union par le moyen de la similitude de l'eau et des vagues, se fait d'après la méditation suivante : Ainsi que les vagues sont produitent par l'eau elle-même, ainsi de la même manière doit-il être compris comment toutes choses sont le produit de l'esprit qui, dans sa propre nature, est le Vide.

- Saraha a dit : " Puisque toutes choses sont nées de l'esprit, donc l'esprit lui-même est le Guru ". - Cet enseignement est appelé "La Vérité Unique qui baigne le Royaume de la Vérité" et est ainsi connu comme l'Unité se manifestant dans le multiple. Le yogin qui est arrivé à cette maîtrise réalise le Vide dans tout état (de conscience) comme étant le fruit du Savoir.

 

LA SECONDE DES PRATIQUES EXTRAORDINAIRE :

LE YOGA DE LA NON-MEDITATION

 

- Ensuite vient la pratique du Yoga de non-méditation par lequel toutes choses sont transmuées dans le Dharma-Kâya (ou Corps de Vérité) par l'Esprit immaculé né simultanément (ou Grand Symbole).

Quand l'ignorance qui devait être surmontée a été dispersée, l'effort de surmonter se termine ; le Sentier vient à sa fin et le Voyage est accompli. Le Voyage se terminant, il n'y a plus de régions à explorer au-delà de la fin du Sentier, et l'on obtient le suprême don du Grand Symbole, l'état sans demeure du Nirvâna.

 

LE  RESUME  DES  ENSEIGNEMENTS

 

- Dans les versions complètes de la Transmutation (Naropa cite ainsi son illustre Guru Tilopa) : "Salut à tous. Ceci est la Sagesse de l'Intelligence de Celui qui se connaît lui-même ; Ce ne peut être décrit par la parole et ce n'est pas un objet de l'esprit. Moi, Tilopa, je n'ai (au-delà de ceci) rien à révéler. Agis de façon à te connaître toi-même, au moyen de symboles dans ton propre esprit. Sans imaginer, sans délibérer, sans analyser, sans méditer, sans faire d'introspection ; gardant l'esprit dans son état naturel". Ici, dans ces vers, est contenue l'essence de tout ce qui a été dit avant. Ici se termine la seconde partie : l'essentiel du sujet traité.

     

 

 

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Published by Turyatita - dans Les textes anciens

Les Chemins De La Béatitude


lotus-coeur-jaune[1]   

   .    

Celui qui aime la Vérité est certain de réaliser Dieu. (Ramakrishna)

 

Invoquez avec Amour le Nom béni du Seigneur et la montagne de vos péchés s'évanouira à vos yeux comme une balle de coton brûle et disparait, si une seule étincelle tombe dessus. (Ramakrishna)

Chante sans cesse le nom du Seigneur et Sa gloire, afin que le miroir du coeur soit nettoyé. (Shri Chaitanya)

Sois plus humble que le brin d'herbe, patient et endurant que l'arbre, ne revendique aucun honneur pour toi, honore tous les êtres. (Shrî Chaitanya)

Ayez de l'Amour pour tous, nul n'est autre que vous. (Ramakrishna)

C'est la foi dans le Nom du Seigneur qui accomplit les miracles, car la foi c'est la vie et le doute c'est la mort. (Ramakrishna)

 

L'Amour de Dieu et la charité envers les hommes est le premier pas de la Sagesse parfaite. (Shrî Arobindo)

L'Amour en vérité est Dieu. (Thiroumoular)  

Quoique je fasse, O Seigneur, tout cela est ton culte. (Shankaracharya)

Sept cents maîtres du Soufisme ont parlé sur le Soufisme. Le premier a dit la même chose que le dernier. Les phrases ont été diverses, mais l'idée est restée la même : Le Soufisme est l'abandon du superflu. Il n'y a rien de plus superflu que ton moi, car en t'occupant de ton moi, tu t'éloignes de Dieu. (Sayd Abu Said)

Ni Ma terre ni Mon ciel ne Me contiennent, mais Je suis contenu dans le coeur de Mon serviteur fidèle. (Hadith)  

Si le connu disparaissait, la connaissance apparaîtrait. (Ibn’ Arabi)



O Soufi si tu purifies le miroir de ton coeur, une porte s'ouvrira à toi. Le rayonnement de Dieu brillera sur toi. (Ibn Arabi)

Celui qui se connait soi-même, connaît son Seigneur. (Hadîth)

La Seigneurie Divine comporte un secret et ce secret c'est toi-même. (Sahlat-Tostari)

Le soufi est celui qui ne voit dans les deux mondes rien d'autre que Dieu. (Shibli)

Le prochain, le voisin, le compagnon sont tous Lui ! Sous les haillons du mendiant et la pourpre du roi, c'est Lui. (Jami)

Si tu cherches l'union avec Dieu, ne tourmente le coeur de personne. (Baba Farid)

Vous cherchez votre propre bonheur et je vous dis qu'une telle chose n'existe pas. Le bonheur n'est jamais votre : il est lorsque le moi n'est pas. (Nisargadatta)

Ne connaître que les Ecritures, c'est ne rien connaître. Connaître c'est être. (Nisargadatta)

L'homme réalisé connaît ce dont les autres ont simplement entendu parler, mais n'ont pas l'expérience. (Nisargadatta)

Quand l'océan des pensées est agité par le vent du désir, il ne peut reflèter Dieu. (Ramakrishna)

Pour être libre dans le monde, il faut être mort au monde. (Nisargadatta)

Le renoncement est pure gnose et non la robe ocre ou le crâne rasé. (Ramana Maharshi)

 

La vie spirituelle n'est possible que pour celui qui sait être patient. (Mata Amritanandamayi)

Si le Soi est réalisé, le monde cesse d'apparaître comme une réalité objective. (Ramana Maharshi)

Le monde et le mental apparaissent ensemble et disparaissent ensemble. (Ramana Maharshi)

Quand l'ego meurt, toutes les difficultés cessent. (Ramakrishna) 

L'ego n'est qu'une ombre, une obsession et une illusion. Toute vie est Une - et c'est toi-même. (Swâmi Ramdas)

 

Tu peux discourir souvent sur le Soi ou écouter différents livres sacrés, tu ne trouveras la paix que par l'oubli de tout. (Astravakra Gîtâ)

L'ignorance de la Réalité, c'est prendre l'impermanent, le malheur, ce qui n'est pas le Soi, pour le permanent, le pur, le bonheur, le Soi. (Yoga Sutras)

Si le mental demeure en paix dans l'Un, les vues duelles disparaissent d'elles-mêmes. (Sin Sing Mei)

Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu. (Sermon sur la montagne)

Jésus a dit : Quand vous ferez le deux Un, vous serez Fils de l'homme et si vous dites : montagne, éloigne-toi, elle s'éloignera. (Evangile selon Thomas)

Qui ne désire rien possède tout. Qui désire tout n'a, en vérité, encore rien reçu. (Angelus Silesius)

Le Ciel est en toi. Arrête, où cours-tu donc, le Ciel est en toi ; et chercher Dieu ailleurs, c'est le manquer toujours. (Angelus Silesius)

Tout se fait par amour. J'ai compris que seul l'Amour guérit. (Sainte Thérèse d'Avilla)

Je suis sortie du monde grâce à un autre monde ; une représentation s'est effacée grâce à une représentation plus haute. Désormais je vais vers le repos où le temps se repose dans l'Eternité du temps. Je vais au Silence. (Evangile selon Marie)

 

Le véritable Silence est l'absence d'ego. (Ramana Maharshi)

Lorsqu'on réalise Brahman, plus rien ne peut être dit. (Mata Amritanandamayi)

Lorsqu'on considère tous les êtres à travers son propre Atman, et son propre Atman à travers tous les êtres, on s'est identifié à Brahman. (Annapurna Upanishad)

Renonce à toutes tes constructions mentales, sois d'humeur égale, emplis ton esprit de quiétude, et deviens un sage, qui a épousé le Yoga du renoncement, qui possède et la Connaissance et la Liberté. (Annapurna Upanishad)

 

Celui qui sait voit Dieu partout ; l'ignorant voit le monde dans sa diversité et souffre comme l'enfant imaginant que son ombre est un fantôme. (Yoga vasishtha)          

   

Quoi que je regarde, je ne vois nul autre que Toi. (Khwaja Mir Dard)

 

 Il n’y a qu’un seul péché – se détourner de Lui. Que chacun de vos actes, chacune de vos pensées soit devant Lui comme une fleur épanouie et il n’y aura plus de péché. (Dialogues avec l’ange)

Lui est silence. Lui qui est toujours avec vous. Son enseignement est aussi silence. Ce qui est silence ne peut être dénaturé. Ainsi, celui qui se cache derrière tous les mensonges ne peut s’y glisser. L’invisible ne peut être figuré, ainsi, Lui ne peut être défiguré. (Dialogues avec l’ange)

Seul celui qui est nu peut recevoir de Lui le vêtement de Lumière. (Dialogues avec l’ange)

   

     Le Seigneur Suprême est omniscient,Omnipuissant et Omniprésent. Depuis que je possède les attributs de Shiva, je suis identique au Seigneur Suprême. Avec cette ferme conviction, l'on devient Shiva. (Vijnâna Bhairava)

  

La Connaissance est l'Eveil. (Shivasutras) 

  On atteint le pouvoir Divin en réalisant l'Etre Pur. (Shivasutras)

  On atteint facilement l'état de Shiva, avec une Connaissance pure. (Shivasutras)

    La Divinité est Félicité éternelle de la non-dualité. (Nirvana Upanishad) 

      So'ham : Lui je suis. Identité suprême entre l'Atman et le Brahman. Est Paramahamsa qui a atteint cet état d'union. (Nirvana Upanishad) 

 

C'est en effet de la Béatitude que naissent tous les êtres. C'est par la Béatitude qu'ils subsistent, c'est à la Béatitude qu'ils retournent. (Taittiriya Upanishad)

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lotus-coeur-jaune[1]

 

Les Chemins Du Bienheureux Seigneur Miséricordieux

        Extraits  de la Bhagavad-Gîtâ

    .  

 

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« Nombreuses sont Mes vies passées, et les tiennes aussi, ô Arjuna ; toutes Je les connais, mais tu ne les connais pas, ô fléau des ennemis.

Bien que Je sois le non-né, bien que Je sois impérissable dans Mon existence propre, bien que Je sois le Seigneur de toutes les existences, cependant Je repose sur Ma propre nature, et Je prends naissance par Ma propre Mâyâ.

Chaque fois que le dharma s'efface et que monte l'injustice, alors Je prends naissance. Pour la libération des bons, pour la destruction de ceux qui font le mal, pour mettre sur le trône la Justice,  Je prends naissance d'âge en âge.

Celui qui connaît ainsi dans leurs justes principes Ma Divine naissance et Mon oeuvre Divine, celui-là, quand il abandonne son corps, il n'a pas à renaître, il vient à Moi, ô Arjuna.

Délivrés de l'attraction et de la peur et de la colère, pleins de Moi, prenant refuge en Moi, beaucoup d'êtres purifiés par l'austirité de la Connaissance sont arrivés à Ma nature d'être.

Comme les hommes choisissent de M'approcher, ainsi Je les accepte en Mon Amour ; les hommes suivent de toutes manières Ma voie, ô fils de Prithâ.»

« Même si tu es le plus grand pécheur par delà tous les pécheurs, tu franchiras tout le mal tortueux dans la nef de la Connaissance.

Comme un feu attisé réduit son bois en cendres, ô Arjuna, ainsi le feu de la Connaissance réduit en cendres toutes les oeuvres.

Il n'est rien au monde qui soit égal en pureté à la Connaissance ; l'homme rendu parfait par le Yoga découvre cela dans le Moi, de Lui-même, avec le temps.

Celui qui a la foi, qui a conquis et maîtrisé son mental et ses sens, qui a fixé tout son être conscient sur la Réalité Suprême, celui-là atteint la Connaissance ; et, ayant atteint la Connaissance, il va rapidement à la Paix Suprême.»

«Parmi les vertueux qui se tournent vers Moi (le Divin) avec dévotion, ô Arjuna, il y a quatre sortes de bhaktas (adorateurs) : ceux qui souffrent, ceux qui cherchent le Bien dans le monde, ceux qui cherchent la Connaissance, et ceux qui M'adorent avec la Connaissance, ô Seigneur des Bhâratas.

Parmi eux, celui-là est le meilleur qui a la Connaissance, qui est toujours en union constante avec le Divin, dont la bhakti est toute concentrée sur Lui ; il a pour Moi parfait Amour et il  est Mon bien-aimé.

Nobles sont-ils, tous sans exception, mais celui qui a la Connaissance est en vérité Moi-même ; car pour son But suprême, il M'accepte, moi, le Purushottama, avec qui il est en Union. »

«Ceux  dont l'âme est grande, ô Pârtha, qui demeurent dans la nature Divine, ceux-là Me connaissent comme l'Impérissable, origine de toutes les existences, et Me connaissant tel, ils se tournent vers Moi d'un amour unique et entier.

Toujours M'adorant, persévérant dans leur effort spirituel, se prosternant devant Moi avec dévotion, ils Me rendent un culte en un constant Yoga.

D'autres encore Me cherchent par le sacrifice de la Connaissance et M'adorent en Mon Unité et en chaque être distinct et en chacune de Mes millions d'universelles faces.»

«Celui qui M'offre avec dévotion une feuille, une fleur, un fruit, une coupe d'eau - cette offrande d'Amour, venue d'une âme qui s'efforce, M'est agréable.

Quoi que tu fasses, de quoi que tu jouisses, quoi que tu sacrifies, quoi que tu donnes, quelque énergie de tapasya que tu déploies, de volonté ou d'effort d'âme, fais-en une offrande à Moi.

Ainsi tu seras libéré des résultats bons ou mauvais qui constituent les chaînes de l'action ; ton âme en Union avec le Divin par la renonciation, tu deviendras libre et parviendras à Moi.

Je suis égal en toutes les existences, nul ne M'est cher, nul par Moi n'est hai ; cependant ceux qui se tournent vers Moi avec Amour et dévotion, ils sont en Moi et Je suis aussi en eux

«Celui qui connaît en leurs justes principes ceci Ma souveraineté qui tout pénètre, et ceci Mon Yoga, s'unit à Moi par un Yoga qui ne temble pas ; on n'en saurait douter.

Je suis la naissance de toute chose, et de Moi tout émane pour se développer en action et mouvement ; comprenant cela, les sages M'adorent dans le ravissement.

Leur conscience pleine de Moi, leur vie entièrement donnée à Moi, s'illuminant les uns les autres, ne s'entretanant que de Moi, ils sont à jamais satisfaits et joyeux.

A ceux qui sont sont ainsi en Union constante avec Moi, et qui M'adorent en un délice intense d'Amour, Je donne le Yoga de la compréhension, par lequel ils viennent à Moi.

Par compassion pour eux, logé  en leur moi, Je détruis par la lampe resplendissante de la Connaissance les ténèbres nées de l'ignorance. » 

«Le Seigneur se tient au cœur de toutes les existences, ô Arjuna et Il les fait tourner et tourner montées sur une machine par le moyen de Sa Mâyâ. 

En Lui prends refuge, en toutes les voies de ton être et par Sa grâce tu parviendras à la Paix suprême et à la condition éternelle. 

Ainsi t'ai-Je exposé une connaissance plus secrète que celle-là même qui est cachée ; ayant pleinement réfléchi sur elle, agis comme tu le voudras. 

Et maintenant entends la parole suprême, la parole la plus secrète, que Je vais te dire ; tu es Mon bien-aimé intimement ; c'est pourquoi Je parlerai pour ton bien. 

Emplis de Moi ta pensée, deviens Mon amant et Mon adorateur, sacrifie à Moi, sois prosterné devant Moi, à Moi tu viendras, c'est l'assurance que Je te fais, car tu M'es cher. 

Abandonne tous les dharmas et prends refuge en Moi seul, Je te délivrerai de tout péché et de tout mal, ne t'afflige point. 

Cela, jamais tu ne devras le dire à ce qui est sans ascèse, à qui est sans dévotion, à qui ne se voue à servir ; ni non plus à qui Me méprise et Me rabaisse. 

Celui qui, avec la plus haute dévotion pour Moi, proclamera parmi Mes dévots ce secret suprême, sans aucun doute il viendra à Moi.»

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lotus-coeur-jaune[1]